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Texte en format pdf (16.000 ko) - Jean-Pierre Morenon, le coin des ...

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124 COMMENTAIHE DU CODE d'HAMMOURAIU<br />

§ 127<br />

25-29. ^um-ma a-wi-lum e-li NIN AN (<strong>en</strong>tim) ù as-sa-at a-wi-lim û-ba-iiain<br />

ù-sa-at-ri-is-ma la uk-ti-in<br />

30-34. a-wi-lam su-a-ti ma-har da-a-a-ni i-na-ad-du-û-su ù mu-uh-ta-su.<br />

û -gai -la -bu<br />

§ 128<br />

35-39. Sum-ma a-wi-lum as-sa-tam i-hu-uz-ma ri-ik-sa-ti-sa la is-ku-un<br />

40-41. SAL fsinnistum) si-i û-ul as-sa-at.<br />

l\. De la Famil<strong>le</strong> 127-195<br />

La longue partie concernant la propriété, est suivie d'une partie ét<strong>en</strong>due, qui se rapporte à la Farnilk<br />

§ 127-% m.<br />

Le lég'islateur a disposé cette partie <strong>en</strong> deux sections, <strong>le</strong>s époux, § 127-177, et <strong>le</strong>s <strong>en</strong>fants § 178-195.<br />

1. Des Epoux § 127-% 177<br />

D'après notre sommaire du C. H., la section relative aux époux traite de quinze questions d'ét<strong>en</strong>dufe<br />

variée d'après <strong>le</strong>ur nature, <strong>le</strong>ur comp<strong>le</strong>xité et <strong>le</strong>ur importance. Ainsi l'Héritage § 162-% 174, comporte<br />

treize artic<strong>le</strong>s répartis <strong>en</strong> plusieurs divisions et subdivisions. Il <strong>en</strong> est de même du divorce.<br />

1° Calomnie d'une prêtresse ou d'une épouse § 127<br />

§ 127. Cette loi prés<strong>en</strong>te plusieurs difficultés et obscurités. Quel est l'objet précis de la calomnie v<br />

Pourquoi associe-t-on deux personnes aussi différ<strong>en</strong>tes qu'une épouse et une prêtresse comme (1»j<br />

sujets<br />

cette calomnie ? Quel<strong>le</strong> est exactem<strong>en</strong>t la pénalité infligée ?<br />

Ubanam ù-sa-at-ri-is, avec <strong>le</strong> verbe larasu au shafel pour marquer la causalité, signifie<br />

« a ét<strong>en</strong>du<br />

<strong>le</strong> doigt ». Un tel geste suppose une accusation, ce que confirme <strong>le</strong> § 132 qui <strong>le</strong> rapporte <strong>en</strong> termes id<strong>en</strong>tiques,<br />

mais précise qu'il est fait <strong>en</strong> vue d'une accusation d'adultère. Une formu<strong>le</strong> aussi «<br />

généra<strong>le</strong> que ét<strong>en</strong>dre<br />

<strong>le</strong> doigt » ne signifie pas nécessairem<strong>en</strong>t « accuser d'adultère ». Si tel<strong>le</strong> était ici la nature de la calomnie,<br />

<strong>le</strong> § 127 ferait, pour ce qui concerne l'épouse, doub<strong>le</strong> emploi avec <strong>le</strong> § 132, qui <strong>en</strong>visage l'accusation d'adultère<br />

d'une femme n'ayant pas été prise <strong>en</strong> flagrant délit. Il y a certes <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>tre <strong>le</strong>s §§ 127 et 132.<br />

Une accusation, dont la preuve n'a pu être faite, est <strong>en</strong>core moins fondée que cel<strong>le</strong> qui n'a pu être confirmée<br />

par <strong>le</strong> flagrant délit. Mais il n'y a là qu'une nuance. Sans doute <strong>le</strong> § 127 a pour but de châtier <strong>le</strong> calomniateur^<br />

tandis que <strong>le</strong> § 132 traite de la façon dont l'épouse doit se disculper vis-à-vis de son mari. Mais il est probab<strong>le</strong><br />

que, si l'auteur de l'accusation § 132 était convaincu de calomnie, il subissait un rude châtim<strong>en</strong>t.<br />

Pourquoi <strong>le</strong> législateur associe-t-il <strong>des</strong> femmes de condition si différ<strong>en</strong>tes qu'une prêtresse et un*'<br />

épouse ?<br />

D'après Koschaker <strong>le</strong> § 127 est inexplicab<strong>le</strong>, si l'on n'<strong>en</strong> supprime « la femme d'un homme ». Le § ISz<br />

traite de l'accusation d'adultère de l'épouse. Dans tout <strong>le</strong> droit matrimonial §§ 128-177 il n'est pas question<br />

<strong>des</strong> prêtresses. La loi § 110 par contre, ne concerne pas <strong>le</strong>s épouses. Koschaker croit donc que <strong>le</strong> § 127;<br />

primitivem<strong>en</strong>t ne concernait que <strong>le</strong>s prêtresses et indiquait un crime que seu<strong>le</strong>s <strong>le</strong>s prêtresses pouvai<strong>en</strong>t<br />

commettre ou qui, chez el<strong>le</strong>s, était particulièrem<strong>en</strong>t infamant. Si un homme quelconque pouvait accuser<br />

une prêtresse d'avoir été infidè<strong>le</strong> à son devoir, c'est qu'il y allait de l'intérêt général que <strong>le</strong>s prêtresses<br />

ai<strong>en</strong>t une conduite irréprochab<strong>le</strong>. Primitivem<strong>en</strong>t <strong>le</strong>s §§ 127 et 110, faisai<strong>en</strong>t partie d'un recueil juridique<br />

concernant <strong>le</strong>s prêtresses. Les rédacteurs ont introduit <strong>le</strong> § 127 dans <strong>le</strong> droit matrimonial et, à cet effet,<br />

ont « ajouté ou la femme d'un homme » <strong>en</strong> effaçant l'objet précis de l'accusation, qui ne s'appliquait pas<br />

:i une épouse.<br />

Cette ingénieuse hypothèse ne nous paraît pas fondée. Le législateur aurait pu introduire dans son<br />

code une loi concernant la calomnie ayant trait à une obligation spécia<strong>le</strong> <strong>des</strong> prêtresses sans y mê<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s<br />

épouses, comme dans <strong>le</strong> § 110.<br />

Koschacker nie qu'une épouse et une prêtresse puiss<strong>en</strong>t être l'une et l'autre oljjet de calomnie parce<br />

qu'il p<strong>en</strong>se à tort que <strong>le</strong>s prêtresses ne se mariai<strong>en</strong>t pas. Le § 110 traite de. prêtresses n'habitant pas <strong>le</strong><br />

cloître, et pouvant se marier. Dans <strong>le</strong>s §§ 178 et 179, <strong>le</strong>s prêtresses-épouses étai<strong>en</strong>t évidemm<strong>en</strong>t <strong>des</strong> femmes<br />

mariées. De fait <strong>le</strong>s §§ 178-180 s'occup<strong>en</strong>t <strong>des</strong> dots <strong>des</strong> prêtresses-épouses. Toutefois, si <strong>le</strong>s prêtresses<br />

])Ouvai<strong>en</strong>t avoir un époux, norma<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t el<strong>le</strong>s ne devai<strong>en</strong>t pas avoir d'<strong>en</strong>fants. Cf. Comm<strong>en</strong>taire <strong>des</strong> §§ 178-180.<br />

Dès l'instant que <strong>des</strong> prêtresses pouvai<strong>en</strong>t se marier, on conçoit qu'il y ait eu un rapport commun <strong>en</strong>tre<br />

<strong>le</strong>s prêtresses-épouses et <strong>le</strong>s simp<strong>le</strong>s épouses. Nous p<strong>en</strong>sons donc que <strong>le</strong> § 127 punit <strong>le</strong>s calomniateurs, <strong>des</strong><br />

piîêLcessfis-jîpousea- oix. <strong>des</strong> • simp<strong>le</strong>s épouses, eu. matière portant atteinte à <strong>le</strong>ur honneur, moins gravem<strong>en</strong>t<br />

cep<strong>en</strong>dant que l'adultère.<br />

Le châtim<strong>en</strong>t infligé au calomniateur prouve cep<strong>en</strong>dant la gravité de la calomnie. Le calomniateur<br />

•'tait traduit devant <strong>le</strong>s juges qui, <strong>en</strong> cas de culpabihté, <strong>le</strong> condamnai<strong>en</strong>t à dev<strong>en</strong>ir esclave. L'expression<br />

inuttasu ûgallabu « on lui rasera <strong>le</strong> front (<strong>le</strong>s cheveux <strong>des</strong> tempes) » signifie imprimer la marque <strong>des</strong> esclaves<br />

abbutlum §§ 146, 226, 227. En effet <strong>le</strong>s §§ 226 et 227 nous appr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t que c'était <strong>le</strong> tondeur gallabum qui<br />

faisait cette marque et qu'à cet effet il tondait ou rasait u-ga-li-ib. Le contrat CT VIII 22" (Sch. 77) prévoit<br />

que si une concubine se révolte contre sa maîtresse, on la rasera ugalabsi et on la donnera pour de l'arg<strong>en</strong>t. -

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