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92 L'ÉLEVAGE DU MOUTON EN ALGERIE
et comment elle doit établir les points d eau, indispen
sables à l'utilisation de tous les pâturages algériens. Ici,
il faut se contenter d'aménager des r'dirs ou des barra
ges ; là, on peut capter des sources et construire des
citernes ; ailleurs, on doit creuser des puits ordinaires
ou, par un puits artésien, utiliser une nappe souterraine
facilement accessible.
Grâce aux crédits qu'elle a obtenus des pouvoirs pu
blics, l'administration a déjà, sur différents points, com
mencé l'exécution du plan d'ensemble qu'elle a conçu.
Les comptes rendus annuels, fournis parle gouvernement
général de l'Algérie au Conseil supérieur, permettent de
se rendre compte des travaux exécutés ou entrepris de
puis 1892. Malheureusement, le chiffre du crédit annuel
alloué à l'administration ne lui permet point de pour
suivre rapidement son œuvre (1). A l'heure actuelle,
cependant, des résultats importants sont déjà obtenus,
dans chacun des trois départements d'Alger, de Constan-
tine et d'Oran. Ce ne sont encore que des jalons dessi-
nantle plan d'ensemble. L'achèvement de celui-ci ouvrira
aux troupeaux des pillions d'hectares de pâturages qui,
faute d'eau,
restent encore inutilisés et inaccessibles.
Il faut reconnaître que l'administration ne saurait tra
vailler, d'une manière plus intelligente et plus féconde,
au décuplement des moutons algériens. Aussi serait-il
désirable que les pouvoirs publics lui mesurassent moins
parcimonieusement les crédits dont elle peut disposer
â cet effet.
(1) C'est un crédit annuel de 180.000 francs.