II

Les Erreurs Judiciaires
er) Algérie
La longue épopée du banditisme kabyle a eu enfin
son épilogue. Plus de trois mois et demi après leur con
damnation, Areski-ben-el-Bachir,
Abdoun et quatre de
leurs complices ont été exécutés sur la place publique
d'Azazga. Quatre autres, plus fortunés,
de la clémence du président de la République.
ont bénéficié
Il suffit de se rappeler les incidents qui se sont dé
roulés devant la Cour d'assises d'Alger pour expliquer
les hésitations qu'on a dû éprouver à Paris, lorsqu'il
s'est agi de prendre une décision définitive. Le cas d'Ab-
doun surtout ne devait-il pas soulever bien des scru
pules ? Etait-il légitime de faire tomber la tête d'un
homme, qui, en définitive, n'avait tué que pour se venger
d'ennemis dont les accusations intéressées et menson
gères l'avaient jadis envoyé au bagne ? Certes, il faut
se remémorer en détail la longue série "des sinistres