II

L'ASSISTANCE MÉDICALE DES FEMMES INDIGENES 263
il n'y a plus là un simple projet,
tentative qui, dès maintenant, s'affirme.
Déjà trois sages-femmes ont été installées.
mais une heureuse
L'une réside à Sidi-Aïch, dans la commune mixte de
la Soummam, la plus peuplée des communes mixtes de
la Kabylie. Elle a été installée la première, et, déjà,
Mme Chellier peut nous dire que, dans la région, elle
jouit de toute la confiance des indigènes. Plusieurs fois,
elle a été spontanément mandée dans les tribus,
et les
femmes viennent chaque jour la consulter. Il parait
même que, dans les familles, on se montre très fier que
les accouchées aient été assistées par elle.
Aris,
Une seconde sage-femme a été placée en résidence à
au centre du massif de l'Aurès.
Une troisième enfin, affectée à la commune mixte
d'Aïn-Touta, habite l'oasis d'El Kantara,
de fer de Batna à Biskra.
Ce n'est là qu'un commencement.
sur le chemin
Trois sages-femmes françaises, ainsi disséminées, ne
sauraient évidemment faire autre chose que marquer la
voie dans laquelle il y a lieu de s'engager. J'ose espérer
qu'elles n'y resteront point isolées. Dès maintenant,
Mme Chellier propose d'établir sept nouveaux postes
dans le département de Constantine,
quatre dans le
département d'Alger etdeuxdansle départementd'Oran.
L'unanimité avec laquelle les populations indigènes ont
accueilli l'idée de voir envoyer, au milieu d'elles, des
sages-femmes françaises,
cès de l'œuvre entreprise.
est le meilleur garant du suc