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24 BANDITISME ET LA SECURITE EN KABYLIE
Soummam,
c'est-à-dire d'un territoire de plus de 1 10.000
hectares avec une population de près de 100.000 âmes.
Imagine -t-on ce que pourrait être le banditisme en Corse
avec quatre brigades de gendarmerie,
chargées d'en
empêcher l'épanouissement dans les arrondissements de
Sartène ou de Corte par exemple ? Comment croire que
les quatre brigades d'Azzefoun, d'Azazga, de Sidi-Aïch
et d ElKseur puissent mieux et davantage dans une ré
gion aussi vaste, plus peuplée et non moins montagneuse
et boisée que chacun de ces deux arrondissements de
notre grande île méditerranéenne ?
En réalité, c'est, il faut bien le reconnaître, par son
prestige seul que l'administration française a pu jusqu'ici
réussir à assurer la sécurité en Kabylie. Or, pour soutenir
et alimenter ce prestige, les administrateurs des com
munes mixtes n'ont plus les procédés de justice som
maire qui réussissaient si bien aux officiers de bureau
arabe, et qui, aux yeux des populations indigènes, appa
raissent encore comme les attributs essentiels de l'au
torité. D'autre part, les incertitudes et les lenteurs des
répressions,
poursuites d'après les errements d'une
procédure trop mal appropriée aux mœurs kabyles, le
compromettent de jour en jour davantage. Une faudrait
pas beaucoup d'audacieux comme Areski pour le ruiner
définitivement.
Il est donc indispensable que l'administration envi
sage le moment où, pour veiller au maintien de la sé
curité,
elle ne devra plus compter que sur les moyens
effectifs qui lui appartiendront.
Une'
gendarmerie suf
fisante, un service de sûreté étendant ses ramifications
dans toutes les régions de l'Algérie et capable ainsi de