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52 L'ELEVAGE DE L'AUTRUCHE EN ALGERIE
lande qu'ils ont été tentés et poursuivis. Il est certain
qu'ils ne réussiraient pas moins en Algérie. Us y réus
siraient même plus facilement,
puisqu'il s'agirait de
ramener l'autruche dans un pays, où elle vivait encore à
l'état sauvage, il y a moins d'un demi-siècle. Il suffirait,
pour cela, que les colons algériens témoignassent d'une
initiative dont ils ne tarderaient pas, du reste, à être ré
compensés. Sans doute, depuis une dizaine d'années, le
prix de la plume a considérablement diminué. Il est, en
effet, à l'heure actuelle, d'une moyenne de 350 à 400 fr.
le kilogramme, alors que, récemment encore, il dépassait
600 fr. Mais, comme me le disait, il y a peu de jours, un
grandimportateur parisien, les producteurs n'ont pas à se
plaindre d'une baisse de prix,
qui coïncide avec le déve
loppement d'une consommation de jour en jour plus con
sidérable, et qui est, d'ailleurs, la condition même de
ce développement. Autrefois parure de grand luxe, la
plume d'autruche est devenue, aujourd'hui, un ornement
deconsommationcourante.Delà,pour elle, des débouchés
qu'on ne pouvait entrevoir alors que l'autruche sauvage
devait seule pourvoi! aux demandes de la consommation.
Quoi qu'il en soit, l'indifférence des colons algériens
a, jusqu'à présent, lassé tous les efforts tentés en vue de
les inciter à l'élevage et à l'exploitation de l'autruche
domestiquée. C'est ainsi notamment que, sur un point de
lacôte voisin d'Alger, àDaouaouda, on avait fondé, il ya
quelques années, une autrucherie modèle. Le Bulletin
agricole de l'Algérienous apprend que cetétablissement va
disparaître. Il avait été créé par des industriels français,
qui emploient, chaque année, pour plusieurs centaines
de mille francs de plumes d'autruche. Le but de leur