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102 L'ELEVAGE DU MOUTON EN ALGERIE
La première serait l'établissement et l'utilisation, pour
le transport des moutons, des voies ferrées, dites de
pénétration. La seconde,
moins souveraine dans ses
effets, mais d'une exécution plus simple et plus facile,
suppose toujours les moutons cheminant sur leurs pat
tes. Elle consisterait à leur approprier des voies qu'ils
devraient suivre, et à installer, le long de ces voies, de
véritables gîtes d'étapes.
L'utilité des voies ferrées, dites de pénétration, n'est
plus à démontrer. Combinée avec l'augmentation et l'a
mélioration des pâturages, la construction d'un certain
nombre de ces voies favoriserait singulièrement l'essor
de l'élevage. Trouvant l'écoulement facile de leurs pro
duits,
les indigènes s'attacheraient à développer les res-
sourcesde leurs troupeaux. D'autre part, les expéditeurs,
n'ayant plus guère à compter avec les faux frais et les
pertes de route,
n'hésiteraient pas à augmenter leurs
achats et à élargir le cercle de leurs opérations.
Mais il ne faudrait point, évidemment,
que les expé
diteurs aient à subir, pour l'utilisation de ces voies fer
rées, des tarifs vémablement inaccessibles. Tels parais
sent être notamment les tarifs qui ont été homologués
pour la voie Blidah-Berrouaghia,
avec prolongement
éventuel. Transportés en petite vitesse, les moutons
payent 2 centimes par tête et par kilomètre. Ce prix
est doublé pour les animaux voyageant à la vitesse des
trains de voyageurs. Or, celle-ci est la seule admissible,
si l'on veut réduire à leur minimum les risques du
voyage. C'est, du reste, la seule admise par les compa
gnies d'assurance. A s'en tenir à ce tarif de 4 centimes
par tête et par kilomètre, le transport d'un mouton coù-