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240 L'OEUVRE DES HOPITAUX INDIGÈNES EN ALGERIE
Loin de détourner le croyant des soins à apporter aux
maladies dont il est frappé, la vraie doctrine musulmane
lui fait un de voir de les rechercher Une petite brochure,
publiée il y a quelque temps par les soins du gouverne
ment général, a réuni un certain nombre de hadiths (1),
qui suffisent à faire justice du prétendu fatatisme trop
gratuitement prêté aux musulmans algériens.
Je cite quelques-uns de ces hadiths.
Ce sont, par exemple, ces paroles recueillies de la
bouche même du prophète par Abou Horeira,
un de ses
compagnons : Dieu n'a créé aucune maladie pour la
quelle il n'ait également créé un remède. » « Toute mala
die a un remède, aurait dit le prophète à Djabir, un
autre de ses compagnons. Quand on emploie le médica
ment approprié à une maladie, le malade guérit par la
volonté de Dieu. » Or, il y a là deux hadiths relatés, le
premier dans le recueil de l'iman El Bokhari, le second
dans le recueil de l'iman Moslim, les deux recueils de ha
diths reconnus authentiques. N'est-il pas non moins carac
téristique cet autre hadith que rapporte l'iman Ahmed,
le fondateur de l'éc%e hambalite, l'une des quatre éco
les orthodoxes du culte musulman ? « Les Arabes deman
dèrent au prophète : Envoyé de Dieu,
pas nous soigner en cas de maladie ? —
ne devons-nous
Certainement,
répondit-il, soignez-vous, serviteurs de Dieu, car Dieu a
assigné un remède à toutes les maladies, à l'exception
d'une. —
mède ? —
Quelle
La
est, dirent-ils, cette maladie sans re
vieillesse, dit le Prophète. »
(1) Ce sont les préceptes et les paroles du prophète qui, sans avoir
trouvé place dans le Koran, ont été recueillis et conservés par la tra
dition.