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.LA REORGANISATION DES > DJEMAA 131
une commune ainsi constituée, la nécessité d'organismes
secondaires, correspondant aux groupements naturels des
populations indigènes et représentant vraiment un fais
ceau d'intérêts et de besoins communs. Ces organismes
secondaires qu'on retrouve dans toutes les communes
mixtes ou indigènes de l'Algérie,
organismes que nous
nous sommes le plus souvent bornés à reconnaître bien
plutôt qu'à créer, ce sont précisément les douars. Dans
l'organisation communale de l'Algérie, le douar est
donc nécessairement appelé à jouer un rôle et à prendre
une importance que la section de commune ne saurait
avoir dans l'organisation communale de la métropole.
C'est lui qui y représente la véritable unité commu
nale. Il sera, sans doute, la commune de l'avenir, quand
une assimilation lente et progressive aura permis de
doter l'Algérie entière d'une organisation communale,
qui, dans la réalité, correspondra vraiment à l'organisa
tion communale delà métropole. En attendant, au point
de vue d'une bonne politique comme d'une sage admi
nistration, il importe de lui laisser une certaine auto
nomie. C'est à ce prix seulement qu'on peut songer à
bien délimiter et, partant,
à satisfaire les intérêts et
les besoins respectifs, et souvent opposés, des groupe
ments naturels qu'il représente, et qu on ne saurait son
ger à briser au profit d'une unité communale qui reste
rait toujours factice.
La haute administration algérienne a su comprendre
cette nécessité. De là, la réorganisation des djemaâ, c'est-
à-dire des assemblées appelées à représenter les douars
et à leur assurer le bénéfice d'une sorte de vie commu-