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130 LA RÉORGANISATION DES » DJEMAA
Aussi bien il s'agit là de communes qui sont dotées
d'une organisation identique à celle des communes
françaises. Elles ont un conseil municipal,
un maire et
des adjoints dont le mode de nomination et les attribu
tions sont régis par les lois en vigueur dans la métro
pole. C'est à peine si quelques différences, d'importance
fort secondaire du reste, résultent de l'article 164 de
la loi du 5 avril 1884.
Mais, à côté des communes de plein exercice, il est
d'autres communes qu'on rencontre dans la législation al
gérienne, et qui, de la commune française,
ne tiennent
guère que le nom même : je veux parler des communes
mixtes ou indigènes,
c'est-à-dire des communes habitées
à peu près exclusivement par des populations indigènes.
Administrées les unes par des administrateurs civils,
les autres par des officiers de bureau arabe, elles pré
sentent, de ce chef, une physionomie toute particulière.
Mais, plus encore que leur organisation spéciale, leur
notion même les distingue de la commune française.
Il s'agit là, en eflet, presque toujours, de groupements
administratifs purement artificiels. Comprenant des ter
ritoires parfois aussi wstes que des arrondissements ou
des départements de la métropole,
ces communes ne
sont guère que de simples circonscriptions administrati
ves, réunissant,
pour les nécessités ou les facilités de
l'administration, des populations hétérogènes et distinctes
que rien ne rapproche naturellement les unes des autres.
Au lieu d'une communauté de besoins et d'intérêts, c'est
le plus souvent une opposition nettement marquée qui
existe entre les différentes agglomérations qui se grou
pent dans la commune mixte ou indigène. De là, dans