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L'OEUVRE DES HOPITAUX INDIGÈNES EN ALGÉRIE
projetées. Partout, aussi bien dans l'organisation que
dans la construction de l'hôpital,
on s'est borné à repro
duire ce qui avait été fait et si bien fait à Saint-Cyprien-
des-Attafs. La direction médicale appartient à un méde
cin de colonisation désigné par le gouverneur général.
Le service intérieur est confié à des religieuses, des
sœurs blanches,
car c'est ainsi que tout le monde les
désigne en Algérie. Comme les Pères et les Frères
blancs, elles doivent leur nom aux amples vêtements de
laine blanche que le cardinal Lavigerie adopta pour
tous les ordres religieux fondés par lui en Afrique.
En ce qui concerne la construction de l'hôpital, on
s'en est tenu à un plan uniforme. Au milieu,
lon central, élevé de deux étages,
un pavil
est occupé par la
pharmacie et le logement des religieuses. A droite et à
gauche, deux ailes ne comportant qu'un vaste rez-de-
chaussée. Dans l'une, la salle des hommes,
dans l'autre
celle des femmes. Sur toute la façade, un portique pro
longe sa colonnade, donnant à l'édifice un caractère mo
numental que semblerait exclure la simplicité de sa
construction. Tout «la éclatant de cette, blancheur que
la chaux revêt dans les pays d'éblouissant soleil.
C'est en Kabylie, à Ouarzen,
Menguellat,
dans la tribu des Béni
qu'a été construit le premier hôpital destiné
à reprendre l'œuvre commencée à Saint-Cyprien-des-
Attafs. Placé non loin de Michelet,
sur une des croupes
les plus élevées du Djurdjura, il domine une bonnepartie
de la grande Kabylie. On l'aperçoit presque d'aussi
loin que la blanche pyramide d'Ichriden, qui s'élève en
face de lui sur une cime voisine. Vu de la route aérienne,
qui, accrochée à la crête d'une arête rocheuse, conduit