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.-214 LA PROROGATION DES POUVOIRS DISCIPLINAIRES
chefs immédiats que les indigènes sont naturellement
portés à en incarner l'autorité et la puissance.
Il importe donc de mettre l'opinion publique en garde
contre des critiques dont elle pourrait facilement s'exa
gérer l'importance . Ces
critiques, on ne saurait trop le
redire, ne résistent pas à l'examen des faits. Il faudrait,
une bonne fois,
en faire justice et les écarter définilive-
ment du débat. C'est là ce que je me propose, en rap
pelant le rôle qui incombe aux administrateurs de com
mune mixte, en montrant à quels besoins répondent les
pouvoirs disciplinaires dont ils sont armés,
en indiquant
enfin les résultats donnés par l'exercice de ces pouvoirs.
En France,
II
on ne se fait pas peut-être une idée suf
fisamment exacte de ce que sont les communes mixtes
de l'Algérie. On appelle ainsi des circonscriptions terri
toriales organisées sur le modèle de la commune fran
çaise, mais qui, en réalité,
n'ont avec celle-ci que des
analogies assez lointaines. Créées en 1868,
elles doivent
leur constitution définitive à un arrêté du gouverneur gé
néral,
en date du 24 décwmbre 1875. Elles formenteomme
un rouage de transition,
appelé à fonctionner entre les
territoires de commandement, encore soumis au régime
militaire et administrés par les officiers de bureau arabe,
et les communes de plein exercice, qui, sauf sur certains
points de détail, jouissent d'une organisation identique à
celle des communes de la métropole, et sont, comme ces
dernières,
régies par la loi du 5 avril 1884.
A la tête de la commune mixte est placé un adminis
trateur, dont la nomination appartient au gouverneur
général. Il est secondé par des adjoints qui sont, comme