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266 LE SERVICE DES RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX DE L'ALGÉRIE
pouvoir apprendre, en un moment, ce qu'a besoin de sa
voir le futur colon, pour organiser son départ,
et pour
faire ses débuts sur la terre algérienne ? Tous ces orga
nes indispensables sont représentés par un crédit de
5.000 fr. au budget de la colonisation. Quand on aura
créé ces services, quand on les aura animés d'un zèle
suffisant, tout en les préservant des vices de certaines
agences d'émigration, et quand on aura persévéré suffi
samment dans cette méthode, alors, si les colons conti
nuent à venir avec la même lenteur,
on pourra accuser
l'esprit casanier des Français. Chaque année, 12.000 à
15.000 Français s'expatrient pour des contrées vingt fois
plus lointaines, souvent moins fertiles que l'Algérie ;
ceux là ne sont pas casaniers. Le gouvernement général
de l'Algérie ne nous a pas encore démontré qu'il soit
impossible d'en détourner quelques-uns au profit de notre
colonie ; il l'a à peine essayé. »
C'est précisément en vue de répondre à ces justes criti
ques que le gouvernement demanda au Parlement de
porter à 50.000 fr. le crédit affecté au service des rensei
gnements. Cette demande fut accueillie, et, dès le 31
août 1892, le gouverneur général instituait un service de
renseignements généraux et de publicité, dont la mission
consistait à faciliter le peuplement de l'Algérie par des
éléments dépopulation d'origine française,
en signalant
au public de la métropole les ressources que l'Algérie
offre à l'activité des travailleurs et aux entreprises des
capitalistes. C est dans ce but que le nouveau service
fut chargé de préparer ou de centraliser, pour les com
muniquer aux intéressés, tous les documents et toutes les
informations d'ordre administratif, statistique et écono-