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LES MOUTONS ALGÉRIENS ET LA CLAVELÉE 123
de plus sérieuses garanties contre les risques d'impor
tation de la clavelée enFrance parles moutons algériens.
D'accord avec le comité consultatif des épizootiés, le
ministre exprimait l'opinion que le seul moyen, vérita
blement efficace, de supprimer les risques de ce genre,
consistait à propager en Algérie la pratique de la clave
lisation. Mais,
en attendant la généralisation de cette
pratique, il fallait aviser à l'organisation de mesures
sanitaires plus sérieuses que la simple visite exigée
jusqu alors.
C'est précisément dans ce but que, par un arrêté en
date du 5 mai 1895, le gouverneur général prescrivit un
ensemble de dispositions, dont, a priori, l'efficacité
semblait peu discutable. En effet, d'après les dispositions
de cet arrêté, pour être admis à subir la visite régle
mentaire au port d'embarquement, les moutons destinés
à l'exportation en France devaient nécessairement avoir
été soumis, depuis cinq jours au moins et quinze jours
au plus,
à une première inspection sanitaire. Celle-ci
devait être passée dans des localités limitativement dé
terminées,
d'y
où un vétérinaire serait spécialement chargé
procéder avec toutes les précautions désirables.
Quant à la preuve que cette première inspection avait
été réellement subie,
elle devait résulter de l'apposition
sur une oreille d'une marque spéciale, pratiquée, au
moyen d'une pince à tatouage,
procédé à cette première inspection.
par le vétérinaire ayant
Etant donné les délais d'incubation de la clavelée., la
combinaison de ces deux inspections sanitaires semblait
bien de nature à empêcher l'embarquement, non seule-