II

La Réforme
des Consistoires Algériens
Il serait puéril de nier qu'il y ait, en Algérie, une
question juive. Elle y a déjà, de la façon la plus grave,
troublé la paix publique. Elle y pourrait encore fomen
ter de trop regrettables désordres pour qu'il n'y ait point
imprévoyance à en méconnaître la gravité. On peut le
dire d'autant plus hautement qu'il serait peut-être pos
sible non sans doute de faire disparaître, tout au moins
d'atténuer quelque peu les dissensions qu'elle entretient
dans les populations algériennes. Si, comme en Pologne
ou en Roumanie, par exemple, on devait voir surtout
y
la résultante des souffrances et des misères d'une popu
lation rurale trop pauvre pour trouver le peu de crédit
qui lui est indispensable ailleurs que chez l'usurier juif
et dans les conditions désastreuses que celui-ci lui im
pose,
il ne serait point facile d'en envisager la solution.
Tout autre remède qu'une modification profonde de la