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236 L'OEUVRE DES HOPITAUX INDIGÈNES EN ALGÉRIE
même qui devait plus tard servir de modèle aux hôpi
taux que l'administration algérienne vient de créer ou
qu'elle se propose de construire dans diverses régions
de l'Algérie. Mais,
près de vingt ans devaient s'écou
ler avant que l'œuvre dont Mgr Lavigerie avait
pris l'initiative, fût ainsi reprise et continuée. C'est seu
lement en 1894 qu'un nouvel hôpital indigène était inau
guré à Ouarzen, en Kabylie, dans la tribu des Béni Menguellat.
Peu après, en 1895, un second était créé à Aris,
dans la vallée de l'Oued el Abiod,
au cœur même de
l'Aurès. Dans les derniers mois de la même année, on
en installait un troisième à Biskra, dans, les locaux au
trefois occupés par les frères armés du Sahara. Actuel
lement,
un autre est en construction à Ghardaïa dans le
Mzab. Dans l'extrême sud de la province de Constan-
tine, à Aïn Madhi, Si Ahmed Tedjini, le cheikh delà
puissante confrérie des Tidjaniya,
a offert les terrains
nécessaires à la construction d'un établissement hospita
lier analogue aux précédents. D'autres sont projetés, l'un
dans le Dahra, à Mazouna,
sur l'emplacement même
de la capitale d'unfcitique royaume berbère, l'autre,
dans le sud Oranais, à Djenien bou Rezg, à l'extrémité,
orientale du cercle d'Aïn Sefra,
sur la route de l'oasis
de Figuig. Enfin, lors de son dernier voyage dans le sud
Oranais,
M. Cambon a reconnu l'utilité d'un hôpital à
à El Abiod Sidi Cheikh. Placé dans un centre fréquenté
par une foule de nomades, à côté de la Zaouïa célèbre
que la puissante famille des Ouled Sidi Cheikh entretient
dans sa capitale, il y attesterait avec éloquence que la
sollicitude de la France s'étend à tous ses sujets algé
riens. De tous les hôpitaux projetés, c'est ce dernier