II

L'OEUVRE DES HOPITAUX INDIGÈNES EN ALGÉRIE 237
sans doute qui sera le plus rapidement achevé. Déjà,
me dit-on, un projet de construction aurait été soumis à
l'approbation du gouverneur général. Quoi qu'il en soit
du reste, l'œuvre des hôpitaux indigènes ne s'affirme
plus par une simple tentative isolée. Elle existe et fonc
tionne dès maintenant dans des conditions telles qu'elle
peut autoriser les plus grandes espérances.
L'extension rapide qu'elle a prise dans ces dernières
années,
permet même de se demander quels obtacles
ont pu, pendant longtemps, en paralyser l'essor. En
dehors du légitime désir de nous concilier les indigènes,
l'humanité même nous faisait, semble-t-il,
un devoir de
les doter d'établissements hospitaliers appropriés à leurs
besoins. Le devoir pouvait paraître d'autant plus strict
qu'en Algérie les ressources de l'assistance hospitalière
sont, pour la plus large part, alimentées par les indigè
nes. Ce sont, en effet, des centimes additionnels aux
divers impôts arabes, qui, pendant longtemps, ont spé
cialement subvenu aux dépenses des hôpitaux algé
riens. Aujourd'hui, il est vrai, ces centimes ne figurent
plus au compte d'un budget spécial. Us sont versés au
budget de l'Etat. La charge n'en subsiste pas moins, et
elle n'est pas mince. Elle se chiffre par près de 3 mil
lions,
payés annuellement par les indigènes. Ajoutez à
cela les revenus de toutes les fondations charitables,
qui, lors de la conquête,
ont été absorbées dans le pa
trimoine de l'État. J'ignore si le dénombrement en a ja
mais été dressé d'une façon complète. Mais, sans grande
chance d'erreur, on peut affirmer que,
tout pays musulman,
Algérie.
comme dans
elles devaient être nombreuses en