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12 RÉFORME DES OFFICES MINISTÉRIELS ALGÉRIENS
effet, des stimulants dont on ne peut contester l'énergie.
Dans nombre de carrières, ils alimentent seuls un zèle
et un dévouement qu'on ne peut songer à méconnaître.
Mais, en outre, les remises proportionnelles qui seraient
laissées aux officiers ministériels sur les perceptions qu'ils
opéreraient, leur procureraient, dans les affaires dont
ils seraient chargés, un intérêt trop immédiat pour que
le public eût réellement à redouter l'indifférence profes
sionnelle dont on parle. Il est vrai que désormais les of
ficiers ministériels seraient moins disposés à se faire les
banquiers de leurs clients, à avancer à ceux-ci les frais
que nécessitent les actes de leur ministère. Mais ce sont
là des services que le client paye bien souvent trop cher,
pour qu'on se préoccupe outre mesure de lui en conser
ver le bénéfice.
Quoi qu'il en soit de ces objections, c!est évidemment
à l'idée dont on les fait découler qu'il faut, avant tout,
attribuer l'échec qu'a subi le système devant la cpmmjs-
sion sénatoriale de l'Algérie. Voici, en effet, les raisons
essentielles par lesquelles M. le sénateur Dupuy croit
devoir le repousser am nom de la commission. Ce sys
tème « aurait, dit-il, pour effet immédiat d'augmenter en
Algérie le nombre des fonctionnaires.Or, tout a été dit
contre le fonctionnarisme. Instrument des régimes des
potiques, il devrait être réduit à sa plus simple expres
sion dans un pays libre. L'économie politique bien
entendue l'a toujours combattu, parce qu'il stérilise les
intelligences et détourne des tâches utiles tous ceux qui,
par leur initiative et leur acfivité, pourraient rendre de
réels services. Créer une nouvelle classe de fonctionnai-