Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

542 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 318
sive in 7 mo gradu etc., on aura une idée aussi nette et aussi exacte de ce que l’on dit,
[que] quand on dit qu’un degré est la 360 e partie d’un cercle; ou qu’un signe celeste est
la 12 e partie du zodiaque etc. Et il est tres vraisemblable, qu’ Aristote, et les autres
grands philosophes qui ont parlé comme lui, ont eu ces mesmes idées, lors qu’ils ont
5 parlé de la sorte: et que si la posterité a trouvé de l’obscurité dans leurs expressions, ce
n’est que faute d’avoir compris leurs pensées, et bien conçu leur veritable systeme, qui
quand on l’aura bien examiné se trouvera peut estre rouller tout entier sur les mesmes
principes, que celui de Fo-hi, qui à mon avis tant pour son antiquité, que pour la netteté,
la simplicité, la solidité et l’universalité, merite avec beaucoup de raison d’estre regardé
10 comme le prince de tous les Philosophes, ce que je crois pouvoir avancer sans pretendre
par là donner à la Chine pour la science, la superiorité par dessus toutes les autres nations
du monde. (A Dieu ne plaise que je commette une injure si atroce contre l’Europe ma
chere Patrie, qui en fait de hautes sciences est aussi superieure à la Chine, que la Chine
est distante de l’Europe!) Car quoy que cete nation regarde ce grand homme comme son
15 1 er maistre et comme le fondateur de sa monarchie, il y a de fortes raisons suivies par
de tres habiles docteurs (je parle du plus grand nombre) qui font voir que Fo hii ne mist
jamais le pied dans la Chine. Et au contraire la plus part des choses que l’on rapporte
tant du temps où il a vescu, que de celles qu’il a faites sont telles qu’il est aisé de juger,
par la conformité presqu’entiere que tout cela a avec ce que nos anciens Auteurs, et
20 ceux du levant ont rapporté de Zoroastre, de Mercure Trismegiste, ou mesme d’Enoch,
que Fo hii n’a esté autre que quelqu’un de ces grands personnages, ce que les deux
jeroglyphes de son nom mesme, donnent quelque lieu de conjecturer. Car le 1 er jeroglyphe
F o est composé de deux autres caracteres, savoir g i n ( h o m o ) et K i u e n (canis),
comme qui diroit h o m o - c a n i s , sive canina sagacitate in venandis et perquirendis
25 rerum omnium causis et principiis, aussi bien que Mercure Trismegiste, que les auteurs
17 rapporte de K, korr. Hrsg.
14–21 Car . . . personnages: Zur Identifikation von Fuxi und den übrigen genannten mythischen
Persönlichkeiten im Rahmen des Figurismus vgl. Collani, a. a. O., S. 189–199. 22 f. 1er jeroglyphe . . .
(canis): (im Text: Fo) ist eine Zusammensetzung aus dem Klassenzeichen
” Mensch‘‘ und
” Hund‘‘.
25–543,2 Mercure . . . humain: Hermes Trismegistos (Thot) wird am häufigsten in Menschengestalt mit
Isiskopf, als Ibis oder als Pavian dargestellt. Vgl. D. Kuhn, Art. Thot, H, in: Ägyptisches Lexikon, 4,
Wiesbaden 1986, Sp. 511a .
29. 11. 2006