Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

N. 414 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 713
qui porte que les uns disoient d’avoir assez vecus, les autres que c’estoit maintenant le
temps de vivre. Je m’etonne aussi qu’il fait cas quelques fois de peu de chose, comme
lors que parlant de Lorenzo ou Baltazar Gratian 2 , il dit: O n n o u s a a p p r i s
q u e B a l t a z a r e s t s o n v e r i t a b l e n o m , e t n o u s d e v o n s u n e
s i b e l l e d e c o u v e r t e à u n s a v a n t d e n o s j o u r s. Voilà bien de quoy 5
faire une decouverte. Je ne suis pas moins surpris, qu’un juge aussi severe que luy, a
voulu approuver les expressions outrées de Tertullian sur les mysteres de la foy, lors
qu’il dit (lib. de carne Christi) [Mortuus est Dei filius, credibile est quia ineptum est, et
sepultus resurrexit: certum est quia impossibile.] en parlant de la mort du fils de Dieu:
cela est croyable parce que cela est ridicule. Et de la resurrection du Sauveur enseveli: cela 10
est certain, parce que cela est impossible. Il me fait souvenir d’un mot que je n’oserois
appeller bon qu’on attribue à la Reine Christine, qu’en matiere de foy il faut s’arracher
les yeux pour voir clair, et du p o i n t d e r a i s o n , tant mieux; de ce Pere qui
estoit avec M. de S. Evremont à la table du Mareschal de Hoquincourt. Ces saillies font
tort à la religion, qui doit estre raisonnable et fondée en raisons, suivant les meilleurs 15
Theologiens. Nostre auteur l’estoit peutestre pas trop, quoy qu’il fut d’une profession à
l’estre. C’est pourquoy il vaut mieux l’attaquer dans son fort, lors qu’il a laissé passer des
fautes qui sautent aux yeux dans les ouvrages d’esprit, où il estoit plus versé. Il approuve
par exemple cette Traduction d’un Epigramme d’Ausone 3 :
2 〈Am Rande von L e i b n i z ’ Hand:〉 Dial. 4, p. 354
3 〈Am Rande von L e i b n i z ’ Hand:〉 Dial. 1, p. 41
11 impossible. | Comme si la foy ne devoit estre fondee en raison; ou comme ce qvi semble la choqver
n’auoit gestr. | L 2 12 Reine de L 2 , korr. Hrsg.
5 s a v a n t : A. N. Amelot de la Houssaie; vgl. B. Gracian y Morales, L’Homme de cour, 1684,
Préface, Bl. u ij r o –iij r o . 7 approuver: vgl. Bouhours, a. a. O., S. 383 f. 8 f. Mortuus . . . impossibile:
Q. Septimus Florens Tertullianus, De carne Christi, 5. Die eckigen Klammern stammen von Leibniz.
13 p o i n t . . . mieux: vgl. Ch. de Marguetel de Saint-Denis Seigneur de Saint-Evremond,
Conversation de M. le Marechal d’Hoquincourt avec le Pere Canaye, zuerst in: P. Bayle [anon.], Le
retour des pieces choisies, ou bigarrures curieuses, 1687, S. 97–112; vgl. Saint-Evremond, Œuvres en
prose, éd. R. Ternois, T. 3, Paris 1966, S. 199 f. 13 ce Pere: J. Canaye S. J. 19 Epigramme:
Das Epigramm gehört nicht Ausonius; vgl. den Text in D. Magnus Ausonius Burdigalensis, Opuscula,
recensuit R. Peiper, Lipsiae 1886, S. 417.
29. 11. 2006