Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

N. 318 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 553
employé egalement. Ajoutez encore à cela le grand rapport que le mot de T ’ i e n a
tant pour l’Idée que pour le son, au mot grec ����, ����, l’un et l’autre estant egalement
aspiré dans la prononciation. Ce mot qu’ils ont souvent dans la bouche y .
ĕ t a g u e i
T ’ i e n 11 , c’est à dire le caractere –, y .
ĕ, unus, et le caractere [—] t a magnus, forment
le caractere t ’ ī e n coelum; ou dans le sens de proverbe u n u m m a g n u m e s t 5
C o e l u m , ce qui s’entend plus naturellement du Seigneur du ciel que du ciel mesme.
Le jeroglyphe T i 12 Empereur, X a m t i , S o u v e r a i n E m p e r e u r qui est
le caractere le plus en usage pour exprimer le Souverain Seigneur de toutes choses, ce
jeroglyphe dis-je est composé de deux caracteres[,] savoir de li, qui signifie p r i m o
e r i g e r e , et de Kin vexillum sive signum, qui est la marque du commandement, 10
ce qui donne à entendre que c’est Dieu qui a la souveraine auctorité dans le monde; que
c’est lui qui commande à toutes choses, et qui peut se faire obeir au moindre signe de sa
volonté.
Le jeroglyphe Ti est communement expliqué mesme par les philosophes les moins
orthodoxes sur le chapitre de la connoissance et de l’existence d’un Dieu; est expliqué 15
dis-je par ces deux autres caracteres, chu çaï c’est à dire Seigneur qui gouverne (Dominus
Gubernator) de chacun des quels nous allons faire l’Analyse. 1o Le jeroglyphe chu,
dominus, est composé de deux autres, savoir v a m (Rex) et du point (.) Seigneur.
Ainsi selon cete analyse c h u signifie proprement S e i g n e u r R o y. 2o Le jeroglyphe
çaï est composé de 3 parties dont la 1re ou la superieure, qui est instituée 20
pour signifier couvrir en forme de toit, et denote le ciel; la 2de qui est xé, e[s]t le
caractere du nombre dix chez les Chinois comme chez les Romains et les Egyptiens; et
qui se prend chez les 1ers pour l’université des choses que le ciel renferme, aussi bien que
chez Pythagore qui representoit toutes choses par son celebre quaternaire 1. 2. 3. 4. dont
la somme est dix; la 2de partie de ce caractere, dis-je, qui est xé... represente, l’université
de toutes les choses que le ciel renferme. Enfin la 3
25
e partie de ce jeroglyphe[,] savoir li
11 y .
ĕ ta guei t’íen
12
3 f. y .
ĕ . . . T’ien: yi da wei tian, das bedeutet: ” eins‘‘ plus ” groß‘‘ ergibt ” Himmel‘‘.
7–13 Le jeroglyphe . . . volonté: Das Kompositivzeichen di wird im folgenden von Bouvet nach der
Volksetymologie zerlegt. 24 quaternaire: vgl. Hippolytos von Rom, ���� ���� ����¥�� �������,
6, 23, 5 f.; vgl. die Ausgabe von M. Marcovich, Berlin 1986 (Patristische Texte und Studien, 25).
29. 11. 2006