Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

696 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 401
fournir. Outre qu’on craint tousjours avec raison que le Roy de Pologne aura quelques
mesures secretes avec Wolfenbutel, comme il en a eu l’année passee.
J’ay eu occasion de raisonner là dessus avec des ministres bien intentionnés dans
la Cour de Berlin et dans celle d’Hanover. On convient que le danger n’a jamais esté
5 plus grand; plut à Dieu qu’on fit par tout ce qu’il faut pour s’en garantir. Si les choses
continuent ainsi Hanover et Zell seront obligés de rappeller ce qu’ils ont donné à Messieurs
les Estats. Car ils sont extremement menacés en leur particulier, et fort prés du danger,
et je ne say même si le Roy de Prusse pourra faire tout ce qu’il veut pour la cause
commune, si le peril devient si grand dans le voisinage. On auroit pû apparemment le
10 prevenir, mais au lieu de s’amuser à se plaindre et à raisonner du passé, il faut pourvoir
à l’avenir. Je say qu’on projecte une barriere de 16 000 hommes pour couvrir le pays
de Cleve et le voisinage au delà du Rhin. Mais il semble qu’il faudra avoir encor des
grandes forces prestes pour empecher que les François ne passent le Rhin, et entrent en
Westfalie [et] establissent une ligne de communication avec leur Alliés, la quelle rendra
15 l’Empire entierement immobile pour ne rien dire de pis. Si on estoit seur d’empecher
cette irruption, les remonstrances qu’on pourroit faire aux alliés de la France pour les en
detacher par la veue du commun salut et autres raisons auroi[en]t plus d’efficace. Mais
si l’Empire devient entierement inutile, il sera difficile d’empecher que la France ayant
les mains libres de ce costé là, n’accable les imperiaux en fin en Italie, et par consequent
20 que la guerre ne tourne mal partout. Je ne say si par tout ailleurs on considere ces choses
comme ceux qui voyent le danger de près, et sur tout si la Cour de Vienne y pense avec
assez d’application. Je ne doute point, que vous, Monsieur, et M. Hamel Bruyninx ne le
representiés assez. Je vous supplie de le saluer de ma part.
Vous savés, Monsieur, que Mg r le Duc Maximilian traite maintenant tout de bon.
25 Je souhaite que le succes en soit heureux.
M. Toland m’a entretenu quelques fois à Hanover, il a de la vivacité, et de la doctrine,
et s’il y joint la moderation, on pourra avoir de luy meilleure opinion que je voy qu’en
2 année passee: Zu den Vereinbarungen Augusts des Starken mit Wolfenbüttel beim Ahlefeld-Einfall
im Sommer 1700 vgl. Schnath, Geschichte, 3, 1978, S. 321–330. 6 donné: Mit Vertrag vom 23.
April 1701 hatten Hannover und Celle gegen Subsidien-Zahlungen 4 200 Mann Infanterie und ein Kavallerieregiment
an die Generalstaaten ausgeliehen. Diese Mannschaftsstärke wurde später noch aufgestockt.
22 Bruyninx: J. J. Hamel Bruynin(c)x, Gesandter der Generalstaaten in Wien; vgl. N. 396.
24 Maximilian traite: vgl. N. 98.
29. 11. 2006