Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

568 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 327
A Milord Comte de Maclesfield
Milord Berlin 6 November 1701
Vous me fistes l’honneur de prendre des mesures avec moy; j’y ay satisfait de mon
costé; je vous ay écrit apres vostre depart, et j’ay rendu vostre lettre à la Reine de
5 Prusse. Pour preuve de cela, voicy la reponse de Sa Majesté. Le Roy de Prusse aussi,
et son premier Ministre ont lû vostre lettre et ont écouté avec plaisir et attention ce
que je leur ay representé suivant vos intentions. Le Roy m’a chargé de vous remercier
encor de sa part du zele que vous avés fait paroistre pour la bonne cause en general,
et pour luy et sa maison en particulier. Et Monsieur le Comte de Wartemberg (c’est le
10 premier Ministre) s’est fort etendu sur l’intention du Roy son maistre à entrer dans toutes
les mesures raisonnables, qu’on pourra prendre pour conserver la liberté publique et la
religion. Depuis, on a donné des instructions à M. de Spanhem, qui estoit déja aupres
du Roy de la Grande Bretagne, et à M. de Smettau qui a esté depeché pendant que je
suis icy pour se trouver aupres de Messieurs les Estats. Et ils ont ordre tous deux de
15 temoigner la même chose plus distinctement et plus efficacement. De sorte qu’on pretend,
qu’il s’agit seulement de vostre costé de faire des bonnes ouvertures, et de proposer des
choses faisables. La part que la Reine et sa posterité prennent à vos affaires, n’entre pas
peu dans ces considerations: et cette Grande Princesse, qui me fait la grace de m’écouter
et qui peut avoir beaucoup d’influence dans les affaires par l’admiration qu’elle s’attire
20 dans le monde, se fera toujours un plaisir de contribuer aux bons desseins. Nous esperons
qu’Elle fera bientost un tour à Hanover, où je retourneray aussi, et seray tousjours ravi
d’apprendre de vos nouvelles, et de recevoir vos ordres, estant avec zele
Milord vostre tres humble et tres obeissant serviteur Leibniz
P. S. Je viens de recevoir une lettre de Monsieur le Baron de Schuz où il me fait des
25 complimens de vostre part, que je prends pour des realités, et vous suis fort obligé de
l’honneur de vostre souvenir.
21 aussi | un peu auparavant gestr. | , et seray L
4 écrit: N. 266, N. 272 und N. 281. 4 lettre: Eine Abschrift von Leibniz’ Hand befindet sich in
Hannover Niedersächs. Hauptstaatsarchiv Hann. 93 Nr. 492 I Bl. 38. 5 reponse: Sophie Charlottes
Brief an Macclesfield vom 15. Oktober 1701 (gesiegelte Abfertigung und Abschrift von Leibniz’ Hand)
befindet sich ebd., Bl. 30–31 bzw. Bl. 32. 24 lettre: N. 28.
29. 11. 2006