Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

824 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 471
importuner par des lettres, qui ne diroient rien. Cependant le desir d’apprendre de vos
nouvelles, me fait revenir à la charge. Il me semble que la perte de vostre souvenir, est
un malheur, que je ne dois pas souffrir constamment.
A la derniere, que je vous ay ecrit, etoit jointe une autre de M r de Bertram; qui m’a
5 écrit dépuis, et me mande, que Sa M té Imp le l’a declaré Conseiller aulique.
Ne sçauroit on pas avoir une Copie du Diplome de la Royauté de Prusse? J’en ay
ecrit au dit M r de Bertram; qui ne manquera pas de diligence, ny d’amitié pour me
le procurer, s’il est possible. Je me souviens, Monsieur, d’avoir autrefois demandé vos
sentiments, sur la question, si le Duc Henry Leon avoit été Electeur? et que vous eutes
10 alors la bonté, de me faire comprendre, que les preuves qui m’avoient éblouy, n’y étoient
pas suffisantes. J’en ay dépuis peu, quelques autres, qui ne laissent pas de me tenter;
mais j’y vais bride en main; Un Ecclesiastique, nommé Frederich Lucae, qui se qualifie
Doyen de la Fondation (deß Stiffts) à Rotenbourg sur la Foulde, m’a dépuis peu fait
present d’un livre intitulé, Gravensal imprimé in 4. à Franckfourt en 1702. Je ne sçay
15 pas si ce livre vous est desja connû. Le sujet qu’il traitte, est, qu’il explique l’histoire
de plusieurs Comtes de l’Empire, dont les familles sont defaillies. Il y en a 52. dans la
1. partie, et 46. dans la 2 me . Je n’en connois point l’autheur, si non par l’endroit de
la lettre, qu’il a joint à ce present, où il me prie fort obligeamment, de luy expliquer
mes sentiments sur cet ouvrage; et de luy marquer des passages, où il peut avoir failly
20 au fait de l’histoire. Sa dite Lettre, joint au loisir, que me donne ma vie solitaire, m’a
engagé de l’Etudier; J’y ay trouvé à la verité des fautes, assez fortes, mais qui aussy s’y
peuvent étre glissées par l’erreur de l’Imprimeur, comme par Exemple, quand il donne
une soeur à l’Empereur Adolphe, nommée Mahaud, qu’il fait femme de Rudolphe de
Habspourg Roy des Romains. Mais il y a en echange bien des bonnes choses. Or pour
25 revenir à mon propos; Il raisonne p. 91. et 92. si Bernhard, qui eut la Saxe, apres-que
Le Duc Henry Leon en fût privé, a été Electeur? Il y produit des passages de l’histoire,
où il n’est nommé que simplement Duc de Saxe; mais continuë, comme ensuit: Daß Er
aber bey verleyhung des Hertzogthumbs Sachsen zugleich sey Cuhrfürst worden, bezeuget
4 derniere: N. 420 mit N. 392 von J. W. Bertram als Beilage. 6 Diplome: Krontraktat vom 16.
November 1700, von Friedrich III. ratifiziert am 27. November; vgl. Th. von Moerner, Kurbrandenburgs
Staatsverträge von 1601 bis 1700 , Berlin 1867, No. 443, S. 673–678. 8 autrefois: vgl. I, 15 N. 421.
10 faire comprendre: mit I, 15 N. 437. 14 livre: F. Lucae, Des Heil. Römischen Reichs Uhr-alter
Graffen-Saal, 1702. 23 Mahaud: Eine Schwester des deutschen Königs Adolf namens Mathilde ist
bereits im Kindesalter verstorben.
29. 11. 2006