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Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

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816 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 467<br />

à dire s’il y a un temps où l’on peut dire que le pecheur est abandonné. Monsieur Spener<br />

celebre Theologien demeurant maintenant à Berlin, et Mons. Rechenberg son gendre,<br />

ayant (apparemment à bonne intention, et pour mieux eloigner les hommes du peché)<br />

parlé d’une maniere comme s’il y avoit un terme apres le quel les hommes impenitens<br />

5 n’ont plus rien à esperer; d’autres Theologiens ont trouvé qu’il y avoit de l’excés dans leur<br />

expressions, capable de causer du desespoir. Mons. Ittigius sur tout, savant Theologien à<br />

Leipzig et tres versé dans l’antiquité Ecclesiastique, a signalé son zele: mais il me paroist<br />

qu’on est allé un peu trop loin de part et d’autre. C’est pourquoy un Theologien savant<br />

et moderé du pays de Wurtemberg qui n’a pas mis son nom[,] mais qui paroist estre<br />

10 en dignité, a ecrit publiquement à Messieurs Ittig et Rechenberg pour les exhorter à la<br />

paix. Il approuve dans le fonds le sentiment de M. Ittigius, mais il excuse les autres et<br />

n’approuve pas qu’on se dechaine tant contre eux.<br />

Madame l’Electrice en ecrivant à sa soeur Madam[e] l’Abbesse de Maubuisson parlera<br />

de vous sur ce que j’ay dit à S. A. E. que vous aviés dessein d’aller faire la reverence<br />

15 à cette princesse. Comme elle n’a pas encor parlé de vous en ecrivant à Mad. l’Electrice,<br />

cela me fait croire que vous n’avés pas encor esté à Maubuisson. Et meme cela me fait<br />

esperer que vous serés encor à Paris quoyque vous n’ayés point exprimé dans vostre lettre<br />

combien [de temps] vous y resteriés encor.<br />

Mons. Toland vient de publier deux discours sans son nom qu’il a envoyés icy. Dans<br />

<strong>20</strong> l’un il conseille à la nation de faire venir Mad. l’Electrice et Mg r le prince Electoral; mais<br />

il a fait cela sans nous en rien dire, et sans avoir le moindre ordre pour cet effect. L’autre<br />

est appellé paradoxes of state, où il ne touche point des matieres si delicates.<br />

J’ay perdu par la mort presque toutes les connoissances que j’avois en France. Cependant<br />

je crois que Paris ne manque pas d’habiles gens et qui savent raisonner. Si vous<br />

25 n’avés trouvé que le R. P. Malebranche et deux ou trois autres, c’est une marque que vous<br />

n’avés pas pris assés de peine de vous en informer. Generalement tous les Cartesiens sont<br />

raisonneurs, et Paris en fourmille. Et quoyque leur raisonnemens ne soyent pas tousjours<br />

solides, ils ne laissent pas de l’estre souvent. Le P. Lami antagoniste du P. Malebranche<br />

8 Theologien: [J. Frick], Epistolae irenicae, 1701; vgl. dazu N. 453. <strong>20</strong> l’un: [J. Toland],<br />

Reasons for adressing His Majesty to invite into England the Electress-Dowager of Hanover, 1701. Zur<br />

Aufnahme der Schrift vgl. Schnath, Geschichte, 4, 1982, S. 60. 22 paradoxes of state: Das 1702<br />

erschienene Pamphlet wird heute wechselweise J. Toland und A. A. Cooper, Third Earl of Shaftesbury,<br />

zugeschrieben.<br />

29. 11. <strong>20</strong>06

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