Leibniz, Akademie-Ausgabe, Bd. I, 20 - Gottfried Wilhelm Leibniz ...

762 ii. allgemeiner und gelehrter briefwechsel 1701–1702 N. 441
(Ad 40) Non seulement un livre purement Ecclesiastique, mais même un Apocryphe
rejettable peut rapporter quelque prophetie. Balaam et Caiphas ont prophetisé.
(Ad 41) J’ay déja fait voir dans ma precedente par des exemples, que S. Augustin et
d’autres ont pris souvent le mot de divines ecritures i n s e n s u l a r g o , pour ce qui
5 s’accorde avec les ecritures immediatement divines. Et si quelquesfois dans la chaleur de
la dispute il s’est servi de termes exccessifs, en citant des passages favorables des livres
Ecclesiastiques il en a rabbatu en d’autres endroits comme en citant le fils de Sirach lib.
de cura pro mortuis c. 15, suivant ce que j’en avois allegué.
(Ad 42. 43. 44) S’il est vray que S t Augustin a changé de sentiment, et a parlé plus
10 affirmativement dans ses derniers ouvrages; c’est plus tost suivant l’ordinaire des hommes
parce qu’on l’avoit contredit, que par ce qu’il ait reconnu de plus en plus, je ne say quelle
ancienne tradition que nous avons monstré tant de fois avoir esté toute contraire. Et on
ne peut pas dire qu’il a deja eu les principes, mais qu’il n’en a tiré que la conclusion. Car
ses principes avoient esté, que certains livres du vieux Testament n’avoient esté autorisés
15 principalement que par l’Eglise d’Occident, qu’ils n’avoient pas une pleine force contre
les contredisans, qu’il falloit les lire sobrement, qu’il falloit les estimer selon le nombre et
autorité des Eglises qui les recevoient. Apres cela peut on ne pas reconnoistre que s’il en
a voulu soutenir l’autorité toute divine contre ceux qui l’avoient repris de les avoir cités
pour la confirmation des dogmes, il n’a parlé que dans la chaleur de la contradiction.
20 (Ad 45) Il est tousjours manifeste, que si S. Augustin l’a entendu autrement et a
voulu égaler la Sagesse à la Genese par exemple (quoyqu’il ne dise rien de tel) il faut qu’il
ait esté opposé non seulement à luy même, mais aussi à toute l’Eglise de son temps et
du temps anterieur, comme on a prouvé par tant de passages. Et en tout cas il ne seroit
point raisonnable d’opposer quelque passage d’un auteur, qui parle dans la chaleur de la
25 dispute, à luy même quand il parle de sens rassis, et à tant d’autres.
(Ad 46) On ne trouve pas étrange que S. Augustin prefere ces livres receus dans la
Bible que l’Eglise a declarés authentiques, aux autres docteurs ou Ecrivains Ecclesiastiques,
qu’il appelle E c c l e s i a s t i c o s t r a c t a t o r e s ; mais il ne s’ensuit point
qu’ils sont Canoniques inspirés et infallibles.
28 pas point l, korr. Hrsg.
2 Balaam: vgl. 4. Mose 23 f. Bileam galt in frühchristlicher Zeit als Urbild des Verführers und
falschen Propheten (2. Petrus 2, 15; Judas 11; Offenbarung 2, 14). 2 Caiphas: vgl. Johannes 11,
49–52. 3 ma precedente: vielmehr I, 18 N. 374, § CV f. 8 allegué: ebd., § CVI.
29. 11. 2006