Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
malaria. Garantir l’accès à l’eau potable est la condition
sine qua non pour améliorer la qualité de
vie des personnes (en raison du besoin physique de
l’eau comme boisson, du manque d’hygiène et de
l’augmentation des pathologies associées qui proviennent
de sa pénurie). L’eau non potable véhicule
de nombreuses maladies, enclenchant alors
le cercle vicieux de la pauvreté : manque d’eau,
maladie, incapacité professionnelle, accroissement
de la pauvreté, augmentation du manque d’eau,
multiplication des maladies.
Outre les maladies qui sont traditionnellement
liées à l’eau telles que les diarrhées, le paludisme,
la schistosomiase, les helminthiases intestinales
(ascaridiase, trichuriase, ankylostomiase),
l’encéphalyte japonaise, l’hépatite A, l’intoxication
arsenicale ou la fluorose dentaire et osseuse, il
convient de tenir compte de la présence dans
l’eau de composés toxiques persistants (les CTP)
dont le taux réel actuel et les tendances, ainsi
que la diversité géographique, environnementale
et sociale, n’ont pas encore fait l’objet d’études
approfondies. Une grande partie de l’effet négatif
que certains CPT possèdent sur la qualité de vie
de vastes couches de la société pourrait être évitée
si nous décidons de changer immédiatement
nos modes de travail, de production, de transport,
de consommation ou autres qui sont à leur
tour essentiels dans l’organisation de nos sociétés.
L’activité humaine proprement dite contribue
à aggraver cette situation. Le changement climatique,
l’augmentation de la consommation globale
de l’eau et la pollution croissante des fleuves, des
lacs et des eaux souterraines ne font qu’accentuer
l’ampleur de tels problèmes.
Qu’en est-t-il des objectifs du Millénaire
pour le développement relatifs à l’eau ?
La cible 10 de l’objectif 7 des Objectifs du
millénaire pour le développement (OMD) est de
“Réduire de moitié, d’ici à 2015, le nombre de personnes
n’ayant pas un accès durable à l’eau pota-
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L’EAU POUR LA VIE
ble et aux services élémentaires d’assainissement”.
Selon ce dernier et sur la base des données de
2004 publiées par l’OMS :
Pour atteindre la cible des OMD relative à
l’approvisionnement en eau, il faudrait que chaque
jour, de 2004 à 2015, 260.000 personnes puissent
accéder à une alimentation en eau améliorée.
Pour atteindre la cible des OMD relative à
l’assainissement, il faudrait que de 2004 à 2015,
370.000 personnes puissent accéder chaque jour à
des services d’assainissement améliorés.
Actuellement, 1 % du PIB y est consacré et 5 %
seraient toutefois nécessaires à l’amélioration des
infrastructures d’accès à l’eau et à l’assainissement
en vue d’atteindre les OMD. Dans le cas contraire,
il y aura plus d’un million de décès dus aux maladies
diarrhéiques, des coûts exorbitants de santé et
une immense perte de temps consacré à la formation
en raison des répercussions des maladies mais
aussi du temps perdu à la recherche de la ressource.
Les prévisions de la croissance de la population
laissent présager une forte augmentation de
la population urbaine (en nombre de villes de plus
de 10 millions d’habitants dont 80 % se trouveront
dans des pays pauvres) ; cette donnée devra
être prise en compte lors de la planification et de
la mise en place de projets d’accès à l’eau et à
l’assainissement.
Qu’en est-t-il de l’efficacité des interventions?
Il existe différents types d’interventions réalisables
en matière d’eau (augmentation de l’accès,
amélioration de l’assainissement, amélioration des
habitudes hygiéniques et des modes de vie des
personnes). Le bénéfice de telles interventions doit
être évalué sur le terrain, en tenant compte des
populations auxquelles elles sont destinées et des
conditions de leur mise en oeuvre.