Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
du bassin et les régimes de précipitations qui ont
lieu ou pourraient avoir lieu dans la zone. Les systèmes
d’information géographique et de télédétection
aident beaucoup à la préparation des données
spatiales pour la constitution des modèles
hydrologiques. De la même manière, les systèmes
de radars météorologiques fournissent une information
cruciale sur la distribution spatiale des
précipitations (Bronstert et al., 2002). Même des
modèles simples, comme ceux basés sur la méthode
empirique du “Nombre de Courbe”, peuvent
donner de bons résultats s’ils sont implémentés de
façon adéquate (Garen & Moore, 2005).
Par ailleurs, les modèles multi-agent (MM-A)
facilitent les simulations du comportement des
systèmes humains, puisqu’ils capturent l’essentiel
des processus de décision et des valeurs ou préférences
qui induisent des changements dans
les usages des sols. A leur tour ces changements
engendrent des effets dans le système naturel
simulé par des modèles basés sur des processus
et des fonctions du bassin, comme les modèles
hydrologiques expliqués précédemment (Acevedo
et al. 2007, Monticino et al. 2007). Les interactions
entre les groupes de pression sont simulées
en utilisant les modèles type MM-A qui agissent
en modèles de paysages forestiers sur la forme du
changement d’usages des sols ; Le MM-A reçoit la
réaction ou effets de ces actions sous la forme de
métriques de réponses hydriques fournies par les
modèles hydrologiques. Les habitants et groupes
de pression peuvent alors voir les effets potentiels
de leurs décisions et reconsidérer certaines d’entre
elles, dans le but de parvenir à un développement
durable du système.
Un exemple de l’application du MM-A inclut
comme agents les propriétaires de terres rurales,
les résidents, les constructeurs et le gouvernement
local. Le MM-A capture les principaux aspects
des processus de décision et des préférences
des agents qui conduisent à des changements
de couverture. L’objectif du modèle est d’aider à
révéler des tendances de changement d’usages
des sols et d’orienter ainsi les entités qui prennent
les décisions. Les préférences des agents
peuvent être représentées explicitement en utilisant
des fonctions d’utilité de multiples attributs
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EAU ET TERRE
(v.g., Keeney & Raiffa, 1993). Ces fonctions expriment
les incertitudes inhérentes aux décisions
des agents quand ils répondent à des opportunités
économiques dans le contexte culturel et de
gouvernement. Par exemple, quand les propriétaires
terriens se demandent s’il faut vendre ou s’ils
doivent s’accrocher à leur terre, ils soupèsent la
richesse supplémentaire qu’ils obtiendront par la
vente face à l’intégrité bio-culturelle du lieu qu’ils
habitent. Comparé à une métrique purement monétaire,
c’est un moyen plus réaliste de modeler
les décisions de changements d’usages des sols
que prennent réellement les gens.
Les agents peuvent altérer leur préférence en
réponse aux décisions d’autres agents, aux changements
locaux de gouvernement et aux changements
d’usages du territoire. Par exemple, en
réponse au changement d’usages qui entraîne
plus d’inondations locales, du fait de la perte de
surface perméable, les agents résidentiels peuvent
ajuster leur échelle de valeur pour mettre plus de
poids du côté des effets environnementaux du
développement suburbain. Les agents résidentiels
peuvent également influencer le changement
des agents du gouvernement en votant pour un
gouvernement qui accorde plus de poids aux conséquences
environnementales négatives de la politique
de développement qu’à l’optimisation de
l’assiette de l’impôt.
Le MM-A opère sous divers scénarios sociaux
et économiques et reçoit la réaction des modèles
du système naturel. Ces modèles simulent la
manière par laquelle sont affectés le paysage et
l’hydrologie sous l’action des agents, et produisent
des changements dans la qualité de l’habitat et de
l’eau sous des scénarios climatiques. On fait passer
ces changements au modèle du système humain.
Dans notre exemple, la métrique environnementale
détectée par le modèle MM-A est le pic de débit,
pour refléter le fait que les résidents de la zone perçoivent
cette métrique comme une conséquence
de l’augmentation de l’urbanisation dans la zone.
Les agents représentent les individus, les
groupes d’individus, les organisations privées et
les institutions gouvernementales dont les actions
affectent le changement d’usages du territoire,
directement ou indirectement. Les résultats de la