Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
demande. Cependant, toute solution requiert une
révision périodique afin de pouvoir réagir à temps
au changement climatique et aux nouvelles conditions
hydrologiques et anthropologiques. Ces réponses
adaptatives et une évaluation permanente
de l’impact de leurs actions doivent apporter des
solutions et des accords qui répondront mieux
aux priorités immédiates tout en tenant compte
d’un modèle de gestion à long terme.
La seconde séance avait pour objet d’analyser
les défis que le besoin d’encourager la coopération,
la résolution et la prévention de conflit représente
pour les institutions. Un débat s’est engagé, centré
sur le changement institutionnel et le rôle des
acteurs affectés par la gestion dans ce changement.
Il a été considéré que les intérêts des parties
affectées devraient être bien définis et incorporés
au paradigme de la nouvelle gestion. Les valeurs
éthiques sont un élément important de la gestion
efficace de l’eau car la relation entre société et
eau est fondamentale dans la résolution de conflits
lorsqu’ils interviennent dans un contexte de
pénurie croissante. Par conséquent, la gestion de
l’eau exige une bonne gouvernance. Pour y parvenir,
il est nécessaire de conjuguer pouvoir– comme
un processus de prise de décision effectué dans la
gestion de l’eau émanant des hautes instances –
et l’autorité morale issue des personnes plongées
dans la tâche d’affronter les problèmes sur le terrain.
La gouvernance nécessaire à une meilleure
gestion plus efficace de l’eau ne peut être atteinte
qu’au travers de la participation publique.
La troisième séance a été animée par un débat
sur le modèle de gestion de l’eau en Californie.
Les intervenants ont montré une attitude critique
à l’égard du mode de développement de la gestion
car pour eux, le volume d’eau transvasée du nord au
sud durant des décennies a été très supérieur aux
besoins réels, donnant l’impression que l’eau est
une ressource abondante dans la région, ce qui se
manifeste par la présence de grands espaces verts–
tant privés que publics – dans un climat aussi sec.
Le gouvernement fédéral fournit de l’eau au sud
avec une grande subvention et l’usager ne paie
pas son coût réel, en conséquence, la demande
s’accroit. Il a été noté que cette gestion est complexe
car la plupart des usagers sont des villes ou
de puissantes corporations agraires qui n’aiment
pas voir remis en question l’usage qu’ils font de
l’eau. Dans les conditions actuelles, l’usage de
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ÉCONOMIE ET FINANCES DE L’EAU
l’eau en Californie n’est pas basé sur une gestion
positive des ressources. Le portefeuille de propositions
qui considèrent les ressources non conventionnelles
et les options basées sur la gestion de la
demande en vue de l’usage des possibilités marginales
de l’eau sont des alternatives non réalistes
car elles ne tiennent pas compte des nouveaux
scénarios de disponibilités que les effets du changement
climatique ont entraînés en Californie.
La quatrième séance consacrée à la théorie et à
la pratique de la réforme institutionnelle pour incorporer
les marchés de l’eau à la gestion intégrée
a porté sur l’analyse de l’expérience des marchés
de l’eau en Australie et au Chili. Il a été discuté de
la nouvelle législation australienne et notamment,
si elle parviendra aux objectifs de la gestion intégrée
des ressources en eau. Il existe différents points
de vue sur les mérites obtenus par un modèle
de gestion fragmentée tel qu’il existe en Australie,
en ce qui concerne l’amélioration de la gestion intégrée
des ressources. Les intervenants considèrent
nécessaire que la réforme légale australienne établisse
une planification globale du gouvernement
central pour tous les bassins afin de coordonner
les actions des différents états et de mettre en
commun l’information concernant les ressources
disponibles et les actions réalisées. Aujourd’hui, il
y a débat sur la mise en œuvre de la gestion intégrée
des ressources en eau en Australie, basé sur la
réforme de la loi qui n’a pas pris en considération
les objectifs de la GIRE. Malgré tout, l’Australie
tente d’intégrer la gestion des ressources en eau de
façon à ce que les usages non économiques soient
en interrelation avec les usages pour lesquels l’eau
est un bien économique. Ainsi, la nouvelle législation
australienne permet l’allocation d’eau à des
fins environnementales par le biais des marchés
avec la participation des usages environnementaux
à des fins d’évapotranspiration, toujours supervisée
par l’état. Dans la pratique, cela implique
uniquement un minimum de débit environnemental
dans les niveaux de flux du fleuve. Pour certains
participants aux débats, cette pratique n’est
réalisable ni sur le plan économique ni sur le plan
environnemental car ses objectifs sont opposés,
bien que d’autres maintiennent qu’elle constitue
le meilleur moyen de minimiser l’opposition des
autres usagers lors de la captation de débits pour
l’environnement. Dans le cas chilien, l’intervenant
maintient que le système de marché au Chili, est
parfaitement compatible avec l’environnement car