Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
territoires) au cours de la séance est souvent confus
voire contradictoire. Comme indiqué précédemment,
pour certains la décentralisation est la
racine du problème (cet acte étant la conséquence
même des revendications de certains Statuts ) 17 ,
tandis que pour d’autres la décentralisation, voire
davantage de décentralisation, est la base de la
solution aux conflits existants. L’auditeur se demande
alors si tout le monde parle de la même
chose quand on utilise le mot décentralisation 18 .
La plupart de ceux qui ont établi des conclusions
soit au cours de la séance soit dans les notes
post, semblent être du même avis. Il a été observé
une certaine unanimité dans le diagnostic.
Tout d’abord, unanimité sur le fait
qu’aujourd’hui le problème de l’eau n’est pas technique
mais qu’il s’agit d’un conflit à traiter à
l’aide des techniques de résolution des conflits.
Sur un autre principe qui évidement est accepté
de tous: l’eau est une ressource clé, ce qui de l’avis
de certains, explique la persistance d’un certain
risque technocratique.
Mais ensuite les doutes surgissent, les désaccords.
L’unanimité n’est en partie qu’apparente.
Par exemple, l’eau est la clé, mais pour quoi faire?
Comment s’établissent les usages prioritaires sur la
consommation humaine 19 ? Et que faut-il entendre
par consommation humaine ? Par exemple, certaines
interventions abordent ces sujets : En Espagne,
le tourisme de masse semble être aujourd’hui
une source de richesse indiscutable, mais sera-t-il
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EAU ET SOCIÉTÉ
toujours plus important que l’agriculture? En fait,
il s’agit d’un phénomène très récent (datant de
moins d’un demi-siècle) dont il est impossible de
prévoir le futur (ni celui de l’activité elle-même ni
bien évidemment la position de l’Espagne parmi
les premiers producteurs mondiaux. Survivra-telle
comme puissance touristique ? Par ailleurs, les
traditionnellement sacro-saints besoins agricoles,
le sont-ils encore alors qu’il y a de ‘nouvelles’ espèces
végétales beaucoup plus efficaces hydriquement
? Et surtout qui doit en payer les conséquences
? Puisque nous savons aujourd’hui que
les travaux du transfert Tajo/Segura par exemple
ne seront jamais entièrement amortis par les utilisateurs.
Finalement, nous pouvons dire que nous
avons observé l’unanimité...., mais uniquement en
apparence. En fait, il reste encore de nombreuses
questions dichotomiques qui d’une certaine façon,
attendent toujours une réponse:
La situation actuelle était-elle meilleure (avec
moins d’affrontement) ou pire (avec un affrontement
dangereux)?
Il n’est pas clair qu’il faille chercher à tout
prix à résoudre les conflits.
Les conflits se trouvent-ils dans la base de
l’innovation ou dans celle de la décadence sociale?
S’agit-il d’un problème de manque de participation
ou de manque d’autorité (nationale, supérieure)?
Le sujet demande-t-il davantage de citoyenneté
ou davantage de lois?
Les partis politiques sont-ils les responsables
17 Il ne faut pas oublier que même si la plupart des conflits abordés au cours de la séance se rapportent à la ressource, les conflits hydrauliques,
comme le soulignent très bien certaines notes post, ne se produisent pas uniquement pour la distribution de la ressource rare
mais qu’il s’agit également de conflits de pouvoir. Vouloir dominer un bassin est alors l’expression d’une volonté de pouvoir. Certaines
notes post, invitent implicitement à lire certains projets de Statut en ce sens.
18 L’auditeur est en fait presque traumatisé quand il entend parfois l’énorme variété terminologique avec des termes souvent confus et
toujours ambigus: ou l’abus de termes mal traduits dans leur significiance ainsi que dans leur signification (gouvernance, autonomisation,
etc).
19 L’ex-président Marraco a présenté un exemple paradigmatique dans son exposé initial: en 1973 on demandait le transfert de bassin
de 1.400 hm 3 sans lesquels Barcelone ne pourrait pas survivre. Le transfert n’a pas été réalisé et après la crise de cette décennie, l’AMB a
poursuivi son accroissement et aucune crise hydrique ne s’est produite. En fait, dans la pétition de 1993, le volume avait baissé à 1.300
hm 3 , la demande n’a pas été satisfaite et il ne s’est rien passé non plus, l’AMB a continué de croître. En 2000, le volume de la nouvelle
pétition a baissé à 1.100 hm 3 , la pétition n’a toujours pas été satisfaite et même avec la récente mini-crise il ne s’est rien passé de sérieux.
20 Il est affirmé à plusieurs reprises qu’il s’est produit une manipulation et un affrontement mais il est également précisé que dans un
contexte d’alliances, la politisation (entendue comme gestion par les acteurs politiques) peut permettre de concrétiser les accords en
matière de législation.