Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
une analyse de deux scénarios. Le premier fait
référence à l’utilisation massive des technologies
existantes ainsi qu’à l’abandon de technologies
non déficientes (Scénario ACT). Au terme de son
analyse, l’AIE conclut qu’à l’aide de ces technologies,
les émissions pourraient être stabilisées à
leur niveau de 2005 en l’an 2050. Le deuxième
scénario formule des hypothèses optimistes quant
à d’importants développements technologiques
dans les domaines du solaire, de l’éolien, de la capture
et la séquestration du carbone, du nucléaire,
de la mobilité, entre autres (Scénario BLUE). Avec
ce scénario, les émissions pourraient être réduites
de 50% en 2050 ; ce qui permettrait de maintenir
une élévation de la température comprise entre 2º
C et 2,4º C au niveau mondial.
Dans les deux scénarios, l’efficacité énergétique
dans les bâtiments, l’équipement, le transport,
l’industrie et la production d’électricité
est responsable de la majeure partie des réductions
d’émissions mais également de l’utilisation
d’eau, comme cela a été indiqué précédemment.
Vient ensuite la décarbonisation de la production
d’électricité, essentiellement obtenue par une
combinaison des énergies renouvelables et de
l’énergie nucléaire ainsi que par l’utilisation de la
technologie de la capture et de la séquestration
du carbone (CCS) dans les centrales de production.
Le scénario BLUE développe les options les plus
coûteuses comme le CCS dans l’industrie et les
combustibles alternatifs de transport.
Dans le secteur de l’électricité, l’AIE prévoit
une réorientation massive vers la production
d’électricité à l’aide d’énergies renouvelables, en
particulier éolienne, photovoltaïque, solaire à concentration
et biomasse. La part de cette production
devrait représenter 46% de l’électricité produite
dans le monde en 2050 et contribuer à 21%
des réductions d’émissions du scénario BLUE.
La séquestration du carbone dans les centrales
de production et dans l’industrie contribuera à
19% de la réduction de CO 2 et l’énergie nucléaire
à une baisse de 6% des émissions.
Par conséquent, l’amélioration de la durabilité
dans la relation eau/énergie viendra, du point de
vue technologique, du développement massif des
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EAU ET ÉNERGIE
énergies renouvelables. D’autre part, afin de garantir
que le développement de ces technologies
minimisera l’impact sur la consommation d’eau,
des solutions technologiques devront être apportées
à la production thermique (charbon, nucléaire
et gaz) ainsi que dans le solaire à concentration.
En ce sens, l’application des mesures suivantes
permettrait de réduire la consommation d’eau
dans les centrales de production :
Améliorations dans l’efficacité énergétique
de cycles combinés ou de chaudières à charbon
supercritiques.
Recherche de sites d’implantation entraînant
un moindre impact sur l’utilisation de l’eau
et dans lesquels il serait possible de procéder au
refroidissement en circuit ouvert ; ce qui implique
une consommation nette d’eau moins importante
ainsi qu’une plus grande efficacité et, lorsque cela
ne serait pas possible, opter soit pour des systèmes
de refroidissement à sec d’un rendement inférieur
et d’un coût plus élevé mais consommant
moins d’eau, soit pour le refroidissement par eau
de mer sur les sites côtiers, ou encore pour la réutilisation
d’eaux résiduaires avec des politiques de
rejet zéro (PRZ).
Systèmes mixtes de production Éoliennehydraulique
comme, par exemple, le projet intégral
de l’île de El Hierro aux Canaries, qui permet
d’associer et de gérer la production d’électricité
renouvelable et la production d’eau potable à
partir de l’eau de mer, son stockage dans des réservoirs
afin d’approvisionner la population, mais
également la production hydraulique à régulation
ainsi que le pompage pour le remplissement des
réservoirs.
Le cycle de vie de la mobilité, dans sa totalité,
est un autre secteur dans lequel il est nécessaire de
faire des économies d’eau ; et cela concerne aussi
bien la mobilité liée au pétrole que celle liée à ses
alternatives (biocombustibles, hydrogène, etc.).
Enfin, il faut chercher des solutions intégrées
au trinôme agriculture/eau/énergie. Il existe de
nouvelles initiatives orientées dans ce sens et offrant
un grand potentiel d’utilisation d’eau de mer et
d’énergie solaire pour la production d’aliments,
de poisson et de biocombustibles à l’aide de systèmes
intégrés réduisant les rejets de substances
polluantes ainsi que l’absorption de carbone.