Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
ment de l’eau convertit l’eau de mer en ressource
hydrique, qu’il faut intégrer d’une nouvelle
manière dans la Planification Hydrologique. En
réalité, plutôt que de considérer le dessalement
comme une NOUVELLE SOURCE il faudrait le
considérer comme un NOUVEAU TRAITEMENT
de l’eau qui CONVERTIT LA MER EN SOURCE.
Entre autres propriétés, l’eau possède celle
d’être un grand agent dissolvant et nettoyeur. Ces
deux vertus importantes sont à leur tout la cause
de la perte progressive de la qualité primitive de
l’eau lorsqu’elle tombe au sol. Le soleil, avec le
maintien du cycle hydrologique, en plus de maintenir
“l’eau douce” sur la terre, en maintient aussi
la qualité. Par le biais de l’évaporation puis de la
condensation sous forme de pluie ou par congélation
(iceberg), les sels se séparent de l’eau, convertissant
réellement la mer en grande “dessaleuse”
universelle. Il ne s’agit donc pas de la question purement
terminologique de savoir si le dessalement
est une nouvelle source ou un nouveau traitement,
mais bien plutôt de comprendre que s’il l’eau n’est
pas profitable pour tous les usages quand elle
coule sur la terre, rendant obligatoire de la traiter
avant usage et de lui ôter les impuretés qu’elle
a, de façon naturelle ou pas, accumulées, de la
même manière à l’eau de mer il faudra lui enlever
les sels qu’elle a dissous sur son parcours terrestre.
Si l’on aborde le dessalement selon cette
perspective, la séparation entre zones sèches et
humides en fonction de la pluie qu’elles reçoivent
serait à reconsidérer. Une ville maritime
doit-elle être considérée comme zone sèche parce
qu’elle a une faible pluviométrie, en étant
à côté de cette grande source qu’est la mer ?
La technologie du dessalement a connu un
développement extraordinaire depuis une cinquantaine
d’années. Toute une série de circonstances,
qui ne sont d’ailleurs pas dues au hasard,
ont contribué à cette avancée. Le développement
industriel et sa forte dépendance aux combustibles
fossiles ont contribué à l’enrichissement des
pays du Moyen-Orient, où la carence de l’eau,
indispensable pour la vie, coexistait avec les plus
grands gisements pétrolifères dans le sous-sol.
L’industrie d’extraction et d’élaboration du pétrole
a obligé à faire venir des ressources hydriques,
aussi bien pour l’industrie même que pour
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NOUVELLES SOURCES D’EAU
l’approvisionnement de la population qui s’est peu
à peu installée autour. Qu’en serait-il aujourd’hui de
Dubaï, du Koweït, de l’Arabie Saoudite, etc., sans le
dessalement ? Il n’est pas difficile de se l’imaginer,
si l’on observe d’autres déserts dans le monde qui
n’ont pas le précieux or noir dans leurs entrailles.
C’est dans les pays du Moyen-Orient que débuta
l’extraordinaire aventure du dessalement, en
appliquant les principes physiques de l’évaporation
et de la postérieure condensation de la vapeur
comme moyen pour séparer les composants d’une
dissolution de sels (principalement de chlorure de
sodium) dans de l’eau, ce qui constitue en réalité
l’eau de mer. C’est ainsi que se réalisa le vieux
rêve prométhéen de l’homme, en volant aux dieux,
au soleil dans ce cas précis, le secret de fabrication
de l’eau douce à partir de l’eau de mer, comme
s’il s’agissait d’une pluie contrôlée à volonté.
Comme on le comprendra aisément, les besoins
en eau des pays producteurs de pétrole et
la maîtrise de l’ancienne technique des premières
machines de dessalement employées à petite
échelle sur des bateaux, aux mains des pays les
plus industrialisés, produisit une symbiose bénéfique
qui porta rapidement ses fruits. C’est ainsi
que s’est produite la première vague de l’industrie
du dessalement, au milieu des années 1950, et
depuis lors jusqu’à aujourd’hui elle n’a cessé
d’avancer, comme on le verra un peu plus loin.
Si dessaler consiste à séparer les composants de
la dissolution qui constituent l’eau de mer et si les
sels, en se dissolvant dans de l’eau, produisent une
libération d’énergie, pour dessaler il faudra nécessairement
apporter au minimum la même quantité
d’énergie que celle qui est libérée pendant la dissolution.
C’est la loi têtue de la thermodynamique.
Bien que ces lois physiques rigides déterminent
l’énergie minimale requise pour la séparation,
celle-ci étant, d’un point de vue théorique,
indépendante du procédé employé, la
réalité est que dans la pratique la consommation
réelle est différente selon le procédé, et
aussi dans un même procédé, et sera différente
selon la conception appliquée dans chaque cas.
L’objectif final est d’obtenir de l’eau dessalée
au moindre coût possible. Cela dit, le mélange
habile des divers ingrédients du cocktail