Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
main peut vivre pendant quelques secondes sans
respirer, trois jours sans boire de l’eau ou plusieurs
semaines sans ingérer d’aliments, les systèmes urbains
ont une faible capacité de réaction dans un
air de mauvaise qualité ou face au manque d’eau.
De cette manière, la distribution d’eau apparaît
comme un élément essentiel de la vie des villes.
L’Agenda 21 Local introduit l’analyse systémique
pour affronter les problèmes actuels et à venir,
en envisageant l’efficience globale des écosystèmes
urbains et leurs relations avec les environnements
proches ou lointains. Le développement
durable ne permet pas de traiter indépendamment
les objectifs de développement économique, de
cohésion sociale et de qualité environnementale.
Le modèle urbain retenu a une grande influence
sur la gestion de l’eau : les villes dispersées et diffuses
requièrent des systèmes de réseaux complexes
qui sont plus vulnérables et plus difficiles à maîtriser
que ceux correspondant aux villes compactes.
Pourtant, le principal problème est l’énorme
pouvoir d’attraction que continuent d’avoir les
villes et qui a pour conséquence l’augmentation
constante de la population. Les villes restent des
points de dynamisme économique, d’échange culturel,
de relations humaines ; elles restent des pôles
d’attraction pour d’importants flux migratoires.
De plus, toutes les tendances actuelles au niveau
mondial prévoient que dans les prochaines
années ce processus va s’intensifier, notamment
autour des zones côtières. Le fort développement
qui a lieu actuellement dans les villes asiatiques
ou, plus proche de nous, autour de la Méditerranée,
en est le constat.
Ce processus se produit, en général, sans tenir
compte le moins du monde des principes élémentaires
d’aménagement du territoire ni de la disponibilité
des ressources hydriques qui doivent satisfaire
la demande de ces villes, ce qui peut avoir
un grave impact environnemental et provoquer
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également de fortes tensions sociales.
EAU ET VILLE
Tout cela oblige à devoir réaliser de gros travaux
d’infrastructure pour amener l’eau de lieux
éloignés, rendant la sécurité même des réseaux de
plus en plus coûteuse et vulnérable. En ce sens, le
critère de proximité de la ressource de l’eau apporte
plus de garanties pour le fonctionnement des
réseaux urbains.
La question est la suivante : si les décisions
relatives à la gestion de l’eau sont prises exclusivement
du point de vue de l’ingénierie hydraulique,
nous ne serons pas en condition de pouvoir
garantir un modèle de l’eau durable et persistant
pour les agglomérations urbaines.
Le milieu rural fournit des aliments qui utilisent
de grandes quantités d’eau avec les activités agricoles
et d’élevage, indispensables pour le métabolisme
urbain. Ceci, ajouté à la lente réduction des
débits qu’on observe dans certains bassins hydrographiques
et à l’incertitude que laisse planer le
changement climatique, nous conduit à repenser
les modèles de croissance et de consommation de
nos villes, où la gestion de la demande passe au
second plan derrière la gestion des limites de la
ressource de l’eau, ce qui oblige à appliquer avec
une grande force le principe de précaution dans la
prise de décisions sur la planification, aussi bien
des villes et de leurs alentours que du milieu rural.
Il faut réenvisager les modèles de consommation
et certaines habitudes alimentaires.
En plus de tout ce qui précède, il faut ajuster
la ressource de l’eau disponible au développement
territorial et à la réalité socioéconomique existant
dans chaque région.
La nouvelle planification urbaine ne doit pas
être un pur prolongement de l’actuelle, mais doit
au contraire amener un changement substantiel,
tant de concept que de manière d’agir, pour que
les villes avancent en s’améliorant et non pas dans
le sens d’un développement non durable.