Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
projections sur un futur climat plus chaud s’avèrent
donc nécessaires pour savoir à quoi s’attendre au
cours des prochaines années. L’avenir est toutefois
synonyme de nombreuses incertitudes, particulièrement
dans les zones semi-arides, devant rapidement
être levées en vue de faciliter une adaptation future.
Les inondations et la sécheresse figurent parmi
les fléaux d’origine climatique les plus dévastateurs
en termes de pertes de vies humaines et de biens
chaque année. Ils ont tous deux été abordés lors
d’une séance axée sur la variation de leur fréquence
et de leur intensité, ainsi que sur l’ampleur des
effets escomptés. Une étude de cas sur la façon dont
l’Espagne fait face aux risques d’inondation a également
été présentée. La pluie qui tombe sur Terre y
reste un certain temps sous forme de neige ou de glace,
ou dans les zones humides, avant de s’acheminer
vers l’océan. La neige et la glace s’avèrent cruciales
pour des millions de personnes car elles alimentent
les cours d’eau en mal de précipitations durant l’été.
Des millions de gens dépendent en effet de ces deux
sources d’eau. Les zones humides sont également
d’importantes sources d’eau, un trésor de biodiversité
qui nous aide chaque jour à ne pas oublier où
nous vivons. Les impacts sur les systèmes hydriques
ont quant à eux été abordés au cours de la dernière
séance de la journée.
La deuxième journée a été consacrée à la disponibilité
de l’eau et à l’utilisation de l’eau et ses effets
sur la production alimentaire, sur l’économie et sur
la société. C’est au cours de la première séance que
le thème de la disponibilité de l’eau a été abordé. La
majeure partie de l’eau qui s’écoule sur la Terre est
exploitée par l’homme. La quantité d’eau prélevée
à un endroit dépend du nombre de personnes qui
y vivent et de l’usage que ces personnes souhaitent
en faire. La quantité et la qualité de l’eau, au même
titre que la demande, varient en fonction du climat.
Différents modèles et scénarios laissent présager
que le nombre d’habitants dans les bassins versants
soumis à un stress hydrique aura augmenté de 62 %
à 75 % en 2050 (Alcamo et al. 2007). Dégager les
tendances futures en termes d’approvisionnement et
de demande et identifier les zones les plus exposées
au stress hydrique doivent gagner en priorité.
L’eau peut être utilisée directement pour boire, mais
elle permet aussi d’assurer un autre besoin essentiel
majeur : notre sécurité alimentaire. Une grande
partie de l’agriculture mondiale dépend des cultures
pluviales, d’autres cultures de l’irrigation et l’élevage
de l’herbe naturelle et des aliments pour animaux,
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CHANGEMENT CLIMATIQUE ET PHÉNOMÈNES EXTRÊMES.
qui dépendent à leur tour de la pluie. Le lien entre
la pluie et le PIB annuel demeure une réalité dans
de nombreux pays étant donné que le PIB varie en
fonction de la pluie tombée chaque année. Le thème
de l’eau et de la production alimentaire a été abordé
lors de la séance suivante. Notre quotidien se verra
affecté à bien des niveaux par cette nouvelle donne
en termes de disponibilité des denrées alimentaires
et des ressources due à la variation des précipitations.
Les coûts économiques et sociaux générés par ces
changements doivent également faire l’objet d’une
attention particulière. La faim et l’appauvrissement
entraîneront l’exode de nombreuses personnes et seront
à l’origine d’une insécurité accrue et de conflits
dans de nombreuses régions du globe (EC 2008; Raleigh
et al. 2008). Le changement climatique pose de
grands défis en matière de gestion de notre environnement,
dont l’eau fait partie.
La troisième et dernière journée a quant à elle été
consacrée à la formulation de solutions d’adaptation
pour vivre dans un monde menacé par la pénurie
d’eau et marqué par l’incertitude en raison du changement
climatique. Les systèmes de gestion nous aident
à organiser et à distribuer les ressources en eau
à l’endroit et au moment requis indépendamment
de la quantité de pluie tombée. Il ne fait pratiquement
plus aucun doute que le changement climatique
affectera le fonctionnement des infrastructures
hydrauliques existantes et les pratiques en matière
de gestion de l’eau (Kundzewicz et al. 2007). Nos
systèmes ont été conçus sur la base d’un monde
considéré comme stable et donc prévisible. On avait
l’habitude de projeter le futur sur la base du passé,
mais ça ne sera désormais plus le cas. Le changement
climatique a ébranlé un précepte qui a facilité,
au cours de l’histoire, la gestion de la demande et
de l’approvisionnement (Milly et al. 2008). Il nous
faut donc mesurer notre vulnérabilité aux changements
attendus et étudier les différentes options qui
s’offrent à nous en vue d’apprendre à vivre dans un
monde disposant de moindres ressources en eau, dont
la répartition spatiale et temporelle changera au fil
des années. L’organisation de nos systèmes de gestion
doit être repensée afin de faire face au nouveau
paradigme de « monde en constante mutation » et
de les rendre plus « résistants au climat » (Biemans
et al. 2006). En ce qui concerne les besoins futurs, il
convient également de réévaluer différentes options
pour résoudre la question de la pénurie des ressources
en eau, que se disputent différents acteurs. Cela
s’avère particulièrement nécessaire dans les régions
les plus défavorisées, mais également dans les pays
développés, qui doivent faire face à de nouveaux défis.