Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
RÉUTILISATION
Les éléments clés qui doivent régir la pratique
de la réutilisation sont au nombre de deux: la garantie
et la fiabilité liées à la disponibilité de la
ressource, et le risque sanitaire.
Actuellement, les possibilités de réutilisation
sont plus grandes lorsque les eaux épurées sont
déversées dans la mer, ce qui entraîne que cette
ressource se trouvera liée à la zone même de production.
Par ailleurs, il existe d’autres limitations : le
risque sanitaire pour les consommateurs et pour
les usagers de l’eau régénérée et l’excès de salinité
dû à la qualité de l’eau d’approvisionnement.
La qualité de l’eau régénérée est très variable
et, parfois, n’est pas conforme aux critères de
qualité, ce qui lui fait perdre sa fiabilité et engendre
la méfiance des usagers. L’aspect sensoriel joue
un rôle fondamental pour que les responsables de
l’arrosage, les gestionnaires ou les clients d’usages
industriels soient disposés à accepter les eaux traitées.
Par conséquent :
La garantie et la fiabilité doivent être conditionnées
par les besoins des propres usagers.
Il faut respecter les critères qualitatifs des usagers.
Les opérateurs des stations d’épuration et de
régénération, l’administration hydraulique compétente,
les technologues et aussi les usagers doivent
être rigoureux dans le suivi des programmes de contrôle
et dans le respect des normes de qualité.
Il y a actuellement en Espagne une capacité de
régénération des eaux proche de 500 hm 3 /an, ce
qui représente 13% du total des eaux épurées, en
précisant cependant que des Communautés Autonomes
comme celles de Murcie ou Valence sont
très au-dessus de ce pourcentage.
Toutes les eaux épurées ne sont pas susceptibles
d’être réutilisées. Les usagers n’ont pas besoin
toute l’année des mêmes débits, qui dépendent
qui plus est de la climatologie. Des erreurs de planification
ont été détectées et, parfois, un manque
de garanties de la qualité, ce qui a entraîné la non
acceptation des eaux régénérées. Par conséquent:
437
NOUVELLES SOURCES D’EAU
Le Plan actuellement mis en œuvre pour augmenter
les eaux régénérées à 1000-1200 hm 3 /an doit
prendre en compte ces considérations en identifiant
les projets et leurs besoins, les usages, les technologies
applicables, leur coût d’exploitation et, surtout,
doit prendre les mesures d’incitation suffisantes qui
garantiront un bon accueil de la part des usagers potentiels.
En marge d’une réflexion indispensable sur les
modèles de développement, toutes les alternatives
en matière d’eau vont être nécessaires, de l’idée
d’interconnexions plus ou moins lointaines à
une meilleure gestion des ressources souterraines,
l’emploi de cultures ou des pratiques d’arrosage qui
consomment moins d’eau, et aussi la prévision de
systèmes technologiques qui permettra de nouvelles
ressources, lesquelles seront une garantie de distribution
pour les ressources dites conventionnelles.
A l’heure actuelle la réutilisation des eaux régénérées
comme le dessalement représente un
pourcentage très faible (2-3%) de la consommation
totale d’eau, mais il ne fait aucun doute que
dans les zones du littoral méditerranéen, où les
pourcentages sont déjà plus élevés, elle tendra à
augmenter dans le futur. Par conséquent :
Dans l’optique de la régénération des eaux épurées
l’application des technologies de membranes
signifie une amélioration considérable de la qualité
des eaux, qui autorise n’importe quel usage mais
suppose aussi des coûts plus importants. C’est pourquoi
l’innovation technologique doit chercher des
systèmes énergétiquement durables et à des coûts
compétitifs.
Il faut impulser les projets de démonstration
qui analysent la viabilité d’un point de vue tant technique
et économique que social et environnemental,
sans négliger quelque usage que ce soit.
Considérations sur la réutilisation :
La planification est un élément clé pour le succès
de la réutilisation qui doit, entre autres choses,
identifier les usagers potentiels.
La salinité comme élément limitatif de la réutilisation
doit être prise en compte même si, en tant
que condition agronomique, elle n’est pas incluse
dans la réglementation.
Dans le cadre d’une gestion durable des ressources
hydriques, il faut mettre l’accent sur la ra-