Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
Table 1.- Quelques méthodes de captage d’eau et de
recharge des aquifères.
Recolección de lluvia y niebla
Lluvia artificial
Recolección de niebla
Recolección de lluvia y escorrentía
Medio rural
Cajas de agua
Agua de tormentas
Infiltración en el lecho de las ramblas
Diques, balsas y zanjas
Careos
Presas de arena
Presas convencionales
Depósitos recolectores
Pozos de infiltración
Medio urbano
Sistemas de recolección en los tejados
Asfaltos porosos, hormigón poroso
Pavimentos alveolares abiertos con vegetación
Le ruissellement superficiel, en particulier dans
les périodes de crues, peut être exploité par le
biais de l’infiltration dans le lit même du cours
d’eau, ou bien en favorisant l’infiltration dans des
bassins ou des fossés latéraux après construction
d’un canal d’écoulement. Des exemples actuels sur
la face sud de la Sierra Nevada (Espagne), dont les
Romains pourraient être à l’origine, se trouvaient
en activité à l’époque arabe: il s’agit des careos qui
exploitent l’eau du dégel pour la recharge artificielle
et pour garantir l’approvisionnement en eau
tout au long de l’été et jusqu’en automne (Pulido
Bosch and Ben Sbih, 1997). Les “barrages de sable”
qui abondent dans quelques zones d’Afrique (Kiviiy
and Sharma, 2002) utilisent le remplissage de
la partie arrière de la retenue pour stocker l’eau de
ruissellement superficiel. Ces systèmes de captage
d’eau sont suffisants pour maintenir 1 402 000 ha
cultivés au Pakistan, 165 000 ha au Maroc, 150
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EAU ET TERRE
000 ha en Somalie, 110 000 ha en Algérie, 98 000
ha au Yémen et 30 000 ha en Tunisie (Prinz, 2000).
Les barrages dans les régions semi-arides sont
confrontés à des problèmes spécifiques dus au
fort pouvoir érosif des eaux de ruissellement et à
la tendance au colmatage relativement rapide. Le
barrage d’Isabel II en offre un exemple extrême :
on n’a jamais pu le mettre en marche à cause du
colmatage qui s’est produit juste quand les travaux
furent terminés, avec des pluies intenses. Un
autre problème dans ces zones dérive de la grande
variabilité des flux qui oblige à surdimensionner
tous les ouvrages d’ingénierie afin de garantir la
“régulation” en cas de pluies intenses. Si on ne le
faisait pas, il y aurait des années pendant lesquelles
les barrages seraient complètement vides et
d’autres au cours desquelles se produiraient des
débordements. C’est pour cette raison que la régulation
basée sur les flux moyens offre peu de
garanties. Le débit de l’Almanzora, par exemple,
varie entre zéro et 255 hm 3 /an.
Dans les régions semi-arides il est possible
d’augmenter les ressources hydriques en construisant
des ouvrages d’ingénierie “molle”, au coût
relativement faible et à l’impact environnemental
également faible, qui réduisent en même temps
l’érosion du sol et favorisent le flux laminaire de
ces eaux à haut pouvoir destructeur. Il ne semble
pas qu’on puisse garantir de grands volumes
par ces systèmes, même si les volumes de recharge
peuvent être considérables avec l’aide d’autres
actions anthropiques sur le milieu, comme les
gravières et les creux laissés par d’autres carrières
abandonnées. L’Agence de l’Eau d’Andalousie finance
actuellement, de manière expérimentale, un
projet de construction d’une barrière imperméable
sur la section transversale du lit de l’Almanzora,
dans le but que l’eau s’accumule dans le bassin
en amont de la barrière. Les essais réalisés démontrent
la haute efficience hydrogéologique des
gravières abandonnées, grâce à leurs dimensions
considérables ainsi qu’à la grande perméabilité du
terrain. Même si le réseau de digues n’a produit
qu’une recharge induite de 10% du ruissellement
engendré par un orage, certains sous-bassins ont
donné des résultats particulièrement prometteurs.