Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
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EAU ET TERRE
Figure 3. Les collecteurs de brouillard à grande échelle donnent de l’eau lorsque la visibilité est inférieure à 300
mètres (Chili). Photo : R. Schemenauer.
La capture du brouillard
Le brouillard est présent dans presque tous les
pays du monde. Il est une partie naturelle du cycle
hydrologique et, de même que les précipitations,
il fournit une source d’eau vitale. Sa contribution
aux entrées d’eau dans un lieu particulier peut varier
de 0 à presque 100% dans certains climats
désertiques en altitude. Le brouillard est composé
de minuscules gouttes d’eau de 1-40 microns
de diamètre, avec des diamètres moyens de 10µm.
Certaines variétés d’arbres recueillent efficacement
ces petites gouttes de brouillard que déplace le
vent. La coalescence produite sur les feuilles forme
des gouttes plus grosses qui tombent par terre.
Ce processus de captage naturel du brouillard est
à la base des forêts brumeuses des tropiques, mais
constitue aussi un apport d’eau important dans les
forêts côtières des latitudes plus tempérées, et représente
la seule ressource hydrique pour les plantes
dans certaines régions désertiques du monde
(Follmann, 1963). Dans les forêts de haute altitude,
ce processus peut fournir 20-50% des entrées
d’eau dans l’écosystème. La combinaison des
brouillards et des vents modérés peut donner lieu
à de hauts flux de brumes qui peuvent être utilisés
par la végétation ou recueillis par des collecteurs
de brume artificiels. En plus d’apporter des
quantités significatives d’eau, le brouillard peut
également être une source de nutriments pour la
forêt et une voie d’évacuation humide pour les
éléments contaminants (Schemenauer et al. 1995).
Les évaluations des flux de brouillard qui utilisent
un collecteur standard ont montré que dans
les montagnes des déserts du Chili, du Yémen et
de l’Erythrée les flux moyens variaient entre 3 et
9 L/m 2 de filet vertical par jour. Etant donné que
l’efficience de ces collecteurs est de 50%, dans
ces régions arides il y a environ 10 L/m 2 et par
jour d’eau douce se déplaçant sur la surface du
terrain. Dans d’autres pays, les mesures de flux
de brouillard ont donné des valeurs aussi basses