Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
la climatologie, du relief ou de la géologie, entre
autres. Il en va de même pour les modes de vie des
populations, leur alimentation, leur habitude, leur
niveau de développement ou leur culture.
C’est pourquoi les niveaux de dégradation des
fleuves et les conséquences de leur détérioration
varient d’une région à l’autre, tout comme le degré
de formation sociale pour les affronter et la disponibilité
des ressources économiques et la technologie
pour mitiger les effets de la détérioration.
Toutefois, les causes ou l’origine des problèmes
des fleuves se ressemblent d’un pays à l’autre
car ils sont provoqués par les mêmes pressions
ou les mêmes activités humaines, bien qu’avec
différentes intensités d’impacts ou d’effets sur
l’écosystème fluvial.
L’agriculture, de par la demande d’eau
d’irrigation, est peut-être l’activité qui a le plus de
répercussion sur les fleuves à l’échelle globale. À
cet effet, une multitude de barrages ont été construits
dans de nombreuses régions (en Espagne, il
en existe plus de 1.200 sur l’ensemble le réseau
fluvial) afin de stocker l’eau et mitiger l’irrégularité
temporelle des précipitations. D’importants systèmes
de transvasements ont été également réalisés
pour palier au déséquilibre régional des ressources
hydriques, compte tenu du fait que la meilleure
rentabilité agricole correspond très souvent aux
régions les plus chaudes et par conséquent les
plus sèches.
Cette régulation intense, considérée comme la
principale cause de dégradation environnementale
des fleuves à l’échelle globale, a complètement
modifié le régime naturel des cours d’eau, la fréquence
des crues et des basses eaux, leur synchronisation
avec le régime des précipitations et des
températures de chaque région. De tels phénomènes
ont impliqué une transformation profonde de
l’habitat fluvial unie à celle de ses communautés
biologiques.
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L’EAU POUR LA VIE
D’autre part, l’agriculture a favorisé la surexploitation
des aquifères, les demandes d’irrigation
ayant été satisfaites au moyen d’eau souterraine
; elle est également à l’origine du drainage de
nombreuses zones humides, avec un impact sur
le fonctionnement hydrologique de nombreuses
régions, ce qui a réduit parfois de manière très
significative la dimension et l’importance des lacs
et des étangs intérieurs, tout en augmentant le
degré de salinisation des sols, les eaux basses permanentes
des fleuves ou le caractère temporel des
cours intermittents, entre autres.
Enfin, l’agriculture est responsable de la perte
de vastes extensions de forêts alluviales, car elle
s’est emparée des plaines d’inondation des fleuves
où les sols sont plus fertiles et plus humides. Nous
trouvons là l’origine de la pollution diffuse par les
engrais, les pesticides ou les insecticides qui affectent
une grande partie du réseau fluvial à l’échelle
mondiale.
L’urbanisation est une autre pression importante
que subissent les fleuves, entraînant notamment
une pollution due aux déchets urbains et
à la canalisation des cours fluviaux pour tenter
d’empêcher les inondations des zones urbanisées.
La croissance disproportionnée des villes qui a
eu lieu au cours des 50 dernières années dans le
monde entier n’a fait qu’accentuer le problème de
la pollution urbaine, notamment dans les quartiers
les défavorisés : une telle répercussion a non
seulement touché le fonctionnement écologique
des fleuves mais aussi la santé et le bien-être des
populations riveraines.
De même, l’urbanisation des plaines
d’inondation, la construction de lotissements,
d’industries, d’infrastructures de transport ou
d’offres de loisirs, entre autres, ont favorisé
l’étanchéisation du sol dans les zones les plus perméables
et essentielles à la recharge des aquifères
et à la retenue de l’eau lors de crues, ce qui a di