Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
crues et les inondations, une augmentation de la
recharge des aquifères dans l’ensemble du bassin
et une augmentation de la rétention d’eau dans
la couverture morte, le sol et la terre. Le progrès
de la régulation des ruissellements a pour conséquence
la régularisation du cours fluvial, avec
une stabilisation générale du parcours et du débit:
fixation des plantes du cours, sections transversales
qui se rétrécissent et s’ajustent, rives qui se
renforcent.
La couverture végétale est un égout pour le
carbone, un régulateur du climat et un réducteur
de ses changements.
L’injection d’eau dans l’atmosphère par photosynthèse
et transpiration signifie une dépense
consommatoire de l’eau, mais peut contribuer
d’une certaine façon à l’augmentation des précipitations,
cas étudié par le CEAM (voir paragraphe 8).
Le sol mûr constitue une banque hydrique
édaphique, régulatrice de la consommation d’eau.
La réduction de l’érosion avec la densification
des couvertures a des influences bénéfiques sur la
qualité de l’eau et sur le fonctionnement durable
des systèmes de régulation et de transfert.
Rétention de la poussière atmosphérique, avec
un apport de nutriments au sol et une aide à la végétation.
Il en résulte que “la forêt dense produit des
ruissellements d’eau plus pure que l’eau de pluie”.
Pertes d’eau par sublimation des neiges, considérablement
réduite dans le cas d’un boisement
dense, en dessous de la timber line, question habituellement
non prise en compte dans la planification
des ressources en eau.
Les incendies de forêts engendrent une perte
temporaire de la couverture végétale, ce qui fait
que pendant plusieurs années se dégradent la régulation
des courants et la qualité de leur eau,
qui transporte une bonne partie des cendres. La
régénération massive, en grande partie de la végétation
méditerranéenne, favorise la répétition
de l’incendie. Le déclin du profit qu’on en retirait
pour le petit bois et pour le bétail accroît le danger
d’incendies dans nos forêts. Des espèces du
cycle du feu, qui représentent un grand danger
lorsqu’elles abondent et deviennent épaisses dans
les sous-couches des zones boisées, sont la bruyère,
les touffes de genêts dont les genêts épineux,
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EAU ET TERRE
la ciste commune et la ciste de Montpellier, palènes
et labiées hautes comme le romarin. La suspension
généralisée du profit énergétique du petit
bois (autrefois d’une extrême importance dans les
cuisines et pour le chauffage domestique, la panification,
les tuileries, la céramique, la ferronnerie
et autres industries) a eu pour conséquence la
progression et la densification des sous-bois et des
divers terrains broussailleux très étendus qui peuplent
nos bois. Entre autres conséquences dérivées,
l’augmentation du danger d’incendie est notable.
Le développement de la couverture végétale
améliore la capacité de capture
des ressources (énergie solaire, eau,
aérosols) et son recyclage in situ, en
régulant les flux en aval des versants.
5. LE RÔLE DES FORÊTS DANS LE
CYCLE HYDRIQUE
La phase du cycle hydrologique qui a lieu sur un
versant constitue l’un des scénarios clés pour expliquer
une grande partie des influences qu’ont les
activités humaines sur le milieu physique. La complexité
du processus est notable. Cela nous conduit
à la nécessité de mener une réflexion rigoureuse
basée sur l’identification de quelle ressource et de
quelle partie du processus nous analysons dans
chaque cas. Ajoutons que lorsqu’on parle des influences
des forêts sur l’eau en tant que ressource,
il est essentiel de clarifier lequel des trois attributs
fondamentaux de l’eau (quantité, qualité et régime)
est en question. D’autre part, le temps de
permanence de l’eau dans le bassin constitue une
autre clé pour l’analyse : alors que le flux d’orage
peut abandonner le bassin en quelques minutes,
le flux de base peut rester pendant des années
dans le sol ou le substrat.
La Figure 4 montre les composantes principales
du cycle de l’eau dans la forêt et les facteurs qui
contrôlent les dits flux. La couverture végétale intercepte
directement l’eau de pluie et de brouillard