Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
lution de conflits car la connaissance des interrelations
entre les conditions climatiques et les variables
hydrologiques peut apporter une information
fondamentale au développement de mécanismes
proactifs qui anticipent les situations et mettent en
œuvre des stratégies de coopération (Stahl, 0000).
Si rien n’est fait, les coûts des dommages exploseront
entre les décennies 2020 et 2080. Si
l’action est entreprise rapidement, il sera alors possible
d’obtenir des bénéfices économiques évidents
en anticipant les dommages potentiels et en minimisant
les menaces pesant sur les écosystèmes, la
santé de l’homme, le développement économique,
les propriétés et les infrastructures. A cet effet, les
nouveaux défis posés par la gestion des ressources
en eau de plus en plus rares et sur lesquelles pèse
une forte pression, exigent un grand effort de la
part des institutions, tant au niveau global qu’à
l’échelle nationale, afin d’incorporer de nouveaux
mécanismes capables de s’adapter à de nouveaux
scénarios caractérisés par l’incertitude en matière
de disponibilité des ressources en eau comme des
mouvements dérivés de la globalisation des ressources
naturelles et de l’économie mondiale.
2.- La gestion de la pénurie et la gestion
intégrée des ressources en eau
Le problème de l’utilisation et de l’allocation
des ressources en eau parmi les usages compétitifs
s’aggrave quand il s’inscrit dans un contexte de
risque ou d’incertitude. La dynamique de la gestion
des ressources est régulièrement altérée par
des épisodes de sécheresse. L’ignorance de la fréquence
et de la durée de ces épisodes est la source
principale d’incertitude de la gestion et du risque.
Dans certains contextes, caractérisés par la répétition
d’épisodes de sécheresse, le risque peut être
considéré comme un élément inhérent à la propre
gestion des ressources, dans la mesure où il doit
être minimisé dans chacune des décisions prises.
Ce scénario marqué par la pénurie croissante
de ressources en eau dans des contextes de risque
et de conflits d’intérêts et de concurrence qui en
résultent, doit être considéré dans le contexte de
ces dernières années de l’éthique dans la gestion
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ÉCONOMIE ET FINANCES DE L’EAU
de l’eau. Cette éthique est basée sur l’idée que la
préservation des écosystèmes hydriques et la satisfaction
des besoins fondamentaux des personnes
sont des éléments prioritaires dans la gestion de
l’eau et que les critères d’efficacité économique de
l’allocation des ressources en eau doivent en tenir
compte. Cette dimension de la gestion constitue ce
qui est dénommée gestion intégrée des ressources
en eau (GIRE). C’est dans ce contexte qu’apparait
le concept de développement durable qui insiste
sur l’idée de conjuguer le développement économique
avec la satisfaction des besoins présents sans
compromettre les besoins des générations futures.
Cette nouvelle approche de la gestion remet en
cause grande partie de la gestion traditionnelle de
l’eau basée sur la construction d’infrastructures et
l’établissement de priorités d’usage. Ceci s’avère
inefficace si le but recherché est une amélioration
des écosystèmes et de la quantité, de la qualité
et de l’accessibilité des populations présentes et
futures à l’eau. La gestion intégrée de l’eau poursuit,
en définitive, l’allocation des trois attributs
de l’eau : quantité, qualité et accessibilité, sous
des critères d’efficacité économique, d’équité
sociale et de préservation environnementale des
écosystèmes hydriques. La concurrence actuelle
pour cette ressource exige par conséquent, une
plus grande et meilleure prestation des services
de l’eau qui réduise les coûts d’usage, améliore
l’égalité des chances des habitants et assure, de
plus, le maintien de certains minimums de la qualité
environnementale de la ressource. L’accès
égalitaire des populations à l’eau comporte, en
outre, la satisfaction de garanties minimums dans
l’approvisionnement dont le respect présente un
risque dans la satisfaction des demandes. Ainsi,
la gestion intégrée per se implique de considérer
l’élément de risque dans le nouveau modèle de
gestion qui intègre l’allocation des ressources sous
des critères d’efficacité économique et de satisfactions
de garanties d’approvisionnement et de
considérations sociales et environnementales.
La réponse à ces nouveaux défis posés par
l’allocation des ressources en eau exige de nouvelles
politiques et un changement institutionnel
qui se traduisent par une nouvelle conception de
la planification hydrique. Le rôle des institutions