Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
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NOUVELLES SOURCES D’EAU
Document de mise en demeure
Coordinateurs généraux
Ángel Cajigas. Directeur Général de l’Association Technologique pour le Traitement de l’Eau (ATTA).
Miguel Torres. Centre d’Etudes et d’Expérimentation des Travaux Publics (CEDEX).
CONSIDÉRATIONS PRÉALABLES
Les périodes ou les situations dans lesquelles
les ressources hydriques disponibles ne sont pas
suffisantes pour répondre aux demandes sont de
plus en plus fréquentes.
Cela est dû à la conjugaison de causes de diverses
natures qui ne permettent pas d’être optimiste,
surtout lorsqu’elles sont toutes réunies sur
une période donnée.
Il y a réellement moins de ressources naturelles
parce que les conditions climatologiques sont
de plus en plus souvent adverses dans certaines
zones, ce qui a pour effet que certains territoires
sont condamnés à subir une réduction notable
des apports hydriques qui s’accentuera de manière
prévisible en conséquence du changement climatique.
L’ONU estime que les pluies se réduiront
entre 20 et 25% dans la zone méditerranéenne
au cours des prochaines décennies et on prévoit
que le stress hydrique pourrait affecter 30% de la
population mondiale en 2025.
Sur ce point, le seul espoir qui nous reste est
que la réalité contredise la prédiction.
Par ailleurs, le facteur environnemental ne joue
pas non plus en faveur de la disponibilité des ressources
hydriques, non seulement à cause de leur
qualité inappropriée qui, dans certains cas, rend
inutilisables les masses d’eau contaminées, mais
aussi parce que, compte tenu de la nouvelle politique
européenne, dont l’axe central est une plus
grande protection des écosystèmes, l’impératif de
maintenir les débits en cours, en tant qu’objectif
environnemental, réduira les possibilités de leur
usage pour la consommation. C’est dire que du
côté de l’offre nous nous trouvons face à une réduction
des ressources utilisables.
Par conséquent, du côté de la demande, nous
sommes confrontés à des besoins plus importants
pour satisfaire une population plus grande, concentrée
qui plus est dans des zones littorales où
les ressources, justement, sont plus menacées et
soumises, d’autre part, à des pointes stationnaires
qui empêchent parfois d’offrir les garanties
d’approvisionnement exigibles.
Si l’on en conclut que nous vivons dans un
modèle basé sur la consommation, où la culture
des loisirs, qui contribue à la croissance économique
d’une région donnée, entraîne une plus
grande consommation d’eau, nous nous trouvons
donc en face d’un scénario de demandes croissantes
alors que nous disposons de moins en moins
de ressources hydriques.
Une fois établi le diagnostic, quelle pourrait
être la thérapie ?
Le Forum Mondial de Mexico en 2006 a conclu
que si globalement il n’y a pas de pénurie
d’eau cela signifie que c’est la crise de gouvernance
qui rend perceptible le déficit de ressources.
Et d’insister sur le fait qu’il n’y a pas de problème
d’eau dans le monde mais une mauvaise gestion,
et dans certains cas une absence totale de gestion.
Doit-on accepter cette conclusion comme un
paradigme sans plus ?