Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
gères et au risque causé par les taux de change
fluctuants (dépréciation) ou le taux fixe de change
(dévaluation). En conséquence, les obligations et
le paiement de la dette deviennent plus coûteux et
le bilan économique du projet se détériore. Il existe
très peu d’options faciles pour réduire ce risque.
La plus évidente est de l’éviter par l’obtention
d’un crédit sur les marchés locaux. Toutefois, les
marchés financiers de la plupart des pays en voie
de développement ne sont pas en mesure d’offrir
des crédits aux montants et conditions nécessaires
pour les projets de services d’approvisionnement
en eau. Dans certains pays, les investisseurs institutionnels
sont encouragés (comme les fonds de
pensions, les compagnies d’assurances et les placements
collectifs), qui possèdent des obligations
à long terme et peuvent investir dans ce type de
projets. Cependant, bien qu’ils puissent acquérir
des actifs réalisables à long terme, les investisseurs
institutionnels ont besoin de liquidité et d’un bon
indice de solvabilité sur ces actifs. Une option est
d’exécuter plusieurs projets et d’émettre des instruments
de dette collectifs au travers d’un intermédiaire
financier ordinaire (c’est à dire “assurer”,
ou émettre des titres garantis par des crédits pour
ces projets, méthode qui est généralement utilisée)
ou par une institution finale (qui peut exiger l’aval
explicite ou implicite du gouvernement ou d’une
entité étrangère). Une option alternative consiste
à obtenir suffisamment d’avals pour solliciter un
crédit sur le marché (voir ci-après).
Une autre façon de réduire ce risque est de
libeller les recettes en devises étrangères, comme
dans le cas de Aguas Argentinas à Buenos Aires.
Malheureusement, comme tout le monde le sait,
cette expérience se termina mal. La dévaluation
frappa violemment et l’augmentation nécessaire
du tarif fut politiquement et économiquement
insoutenable. Cependant, cette option peut fonctionner
quand les probabilités ne sont que de petites
dépréciations incrémentielles de la monnaie.
Cela équivaudrait à indexer les tarifs sur l’inflation.
Si le risque commercial se réduit de cette façon, il
se transforme en un risque politique, car le gouvernement
ou l’entité régulatrice devoir approuver
l’augmentation des tarifs. Ce système, pourtant,
tend à se fracturer quand les élections approchent.
Si les attentes sont que les taux de change ne
soient pas unidirectionnels (généralement vers le
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ÉCONOMIE ET FINANCES DE L’EAU
bas), une autre option pour réduire ces risques est
d’obtenir des lignes contingentes de crédit pour
couvrir les déficits temporaires dans l’attente de
récupérer les pertes quand la tendance s’inverse.
Enfin, le risque de monnaie étrangère peut aussi
être réduit par l’établissement de tarifs supérieurs
au niveau requis, générant ainsi des revenus supplémentaires
qui pourront être économisés et
utilisés lorsque les tarifs ne seront pas suffisants et
n’offriront pas les revenus minimums nécessaires.
La dernière option est à peine applicable, bien que
toutes les options doivent être étudiées.
Des institutions multilatérales comme la Banque
Mondiale et les banques pour le développement
offrent des avals de risque de crédit qui normalement
sont dénommés aval de risque partiel
parce qu’ils ne couvrent que l’impayé produit par
certains évènements prédéterminés (pas n’importe
quel évènement). Cependant, les avals de crédit
partiel comprennent une partie de l’impayé dans
un spectre de circonstances plus large. Les avals
complets de sollicitude de crédit couvrent la totalité
de la somme du prêt, normalement ils sont utilisés
pour améliorer la solvabilité des instruments
de dette locaux ou internationaux et sont garantis
par ce qui est dénommé des assureurs monoligne
(spécialisés). En ce qui concerne le taux, ces
avals peuvent réduire le coût de la demande et
augmenter la disponibilité des ressources financières,
permettant que le projet exploite d’autres
marchés financiers et d’autres spéculateurs des
marchés comme les investisseurs institutionnels.
Un autre grand groupe de risques est constitué
par ce qui est dénommé risques politiques et régulateurs
: il fait référence à l’exposition des investissements
aux décisions politiques et régulatrices,
ce qui donne lieu à ce qui pourrait s’appeler risque
politique, c’est à dire le risque résultant des politiques
gouvernementales. Les réductions de ces risques
sont limitées et impliquent d’assurer que les
régulateurs sont compétents et indépendants. Ces
risques politiques sont plus difficiles à réduire et les
compagnies d’assurances et d’avals offrent moins
de couverture (bien que certaines commencent à
inclure les risques politiques dans leurs produits).
Certaines compagnies garantissent des évènements
concrets comme le paiement pour finali