Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
pation efficace des populations touchées, notamment
celles qui menacent d’être déplacées.
Les gouvernements des pays doivent inclure
dans leur législation relative à l’eau et aux
chantiers hydrauliques le besoin, comme critère
d’approbation de projets de barrages ou de projets
hydrauliques divers, de procédure d’évaluation
de l’impact environnemental qui démontre que le
projet n’a pas d’effet négatif sur l’environnement.
Le rapport entre l’eau, l’énergie, les aliments et
le climat est très étroit et direct et les tendances
climatiques actuelles ne font que l’aggraver. Ces
quatre éléments sont fortement liés par des flux
bidirectionnels réciproques.
Quant aux eaux souterraines, il convient de
traduire la connaissance technique aux pratiques
concrètes. De plus, l’usage progressif des eaux
souterraines provoque une « révolution silencieuse
». Elles représentent des avantages importants
et la valeur de la production agricole d’irrigation
au moyen d’eaux souterraines concurrence
aujourd’hui l’irrigation au moyen d’eaux superficielles.
C’est pourquoi il est proposé ce qui suit :
L’unité de gestion des eaux souterraines doit
être le propre aquifère, ce qui requiert la collaboration
de l’administration et les usagers à tous
les échelons pour avancer vers une gouvernance
efficace.
Les autorités doivent émettre les droits
d’usage de l’eau dans des régions de sécheresse
qui confèrent une plus grande importance à la
gestion durable des eaux souterraines, constituant
des sources à haute valeur stratégique face aux
sécheresses.
Les gouvernements des pays qui modifient le
cadre juridique relatif à la gestion des eaux pour
intégrer de manière concrète la coresponsabilité
des usagers doivent consolider la conservation et
alléger l’administration.
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L’EAU, UNE RESSOURCE UNIQUE
Les gouvernements des pays doivent faire
en sorte que les règlements des plans directeurs
visent des solutions d’alimentation en eau qui
combinent l’usage durable des réserves d’eaux superficielles
et d’eaux souterraines.
Une bonne santé écologique ne peut pas être
atteinte par la satisfaction exclusive des besoins
des êtres humains. Une déclaration de l’eau qui
la considère uniquement comme patrimoine de
l’humanité ne serait qu’une solution partielle à un
problème largement supérieur. C’est pourquoi cette
vision myope de la question hydrique ne peut
que générer de nouveaux problèmes. C’est pourquoi
il est proposé ce qui suit :
Un changement de paradigme qui encourage
des solutions basées sur une véritable durabilité
qui prône le principe de l’eau en tant que patrimoine
universel, de la planète dans son ensemble
et non pas seulement des êtres vivants. Pour
développer ce nouveau paradigme de manière à
ce qu’il reçoive le soutien solide des pays et des
régions, il est essentiel de débattre et d’approuver
le principe posé.
Pour progresser dans ce sens, il convient de
diffuser largement le principe qui veut que l’eau
soit un patrimoine de tous les êtres vivants et de
la planète dans son ensemble, par le biais des moyens
adéquats et des mécanismes de participation
citoyenne.
Le rôle que peut jouer l’état espagnol est
crucial : il peut notamment 1) accepter ce principe
et par conséquent le mettre en pratique dans la
politique nationale en matière d’environnement,
milieu rural et marin. 2) agir en tant que vecteur
de ce principe dans les zones géopolitiques
où l’Espagne bénéficie de conditions favorables :
l’Union européenne, les pays méditerranéens ou
d’Amérique latine. 3) entreprendre la création et la
gestion postérieure d’une agence mondiale de l’eau.