Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
augmentation des ruissellements et une diminution
de l’infiltration.
L’urbanisation modifie le cycle hydrologique
en augmentant les ruissellements et en occupant
bien souvent des zones agricoles d’intérêt et
en fragmentant le paysage (Henríquez y Azocar,
2000). Par ailleurs, elle engendre des demandes
qui impliquent, une fois acceptées, de fortes garanties
d’usage.
Dans l’analyse des changements d’occupation
du sol (Tableau 5) on a utilisé l’information disponible
sur l’état actuel et sur les changements
d’occupation du sol qui se sont produits en Espagne,
et qui relève du projet CORINE Land Cover
(CLC). Pour l’information sur les usages de l’eau
et leurs rapports avec la consommation associée
à différentes couvertures de sols d’intérêt, on a
utilisé des statistiques disponibles à l’INE (Institut
National de Statistiques). On a également
utilisé les différentes simulations réalisées par le
groupe d’Analyse Economique du Ministère de
l’Environnement et publiées dans les différents
rapports (2007a, 2007b) et par le groupe de
l’Université de Cordoue qui porte sur des estimations
de la consommation d’eau dans les zones
agraires (Berbel, 2007). Ce que l’on observe c’est
qu’il s’est produit des changements très rapides
sur le territoire, qui ont eu d’importantes répercussions
environnementales, économiques et sociales.
Les changements les plus profonds, et peut-être
transcendants, sont ceux qui ont trait à deux processus
: la création de surfaces artificielles et des
zones d’irrigation. Il faut tenir compte du fait que
la localisation spatiale des ces changements influe
activement sur les restrictions ou limitations économiques,
sociales et environnementales, sur les
garanties d’usage ou probabilité de l’assurer de la
part du système de gestion.
L’Espagne est un des pays à plus forte croissance
de la surface artificielle (rythme moyen annuel
de 1,9%), avec l’Irlande et le Portugal, nettement
au-dessus de la moyenne des 23 pays du programme
CLC2000 (proyecto Corine Land Cover 2000
relatif à la comparaison de l’occupation des sols
entre les années 1990 et 2000) qui est de 0,68%
(AEMA, 2005). Le type de croissance économique
(dépendant des secteurs de grande consommation
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EAU ET TERRE
du sol, comme la construction, le transport et le
tourisme), la consolidation et l’approfondissement
du nouveau modèle d’urbanisation dispersée et
le haut investissement dans des infrastructures
de transport pendant la période 1987-2000, en
sont les causes principales. Le rythme soutenu
d’artificialisation du sol à l’intérieur et sur la bande
littorale de l’Espagne a un caractère clairement
irréversible qui provoque des effets environnementaux
négatifs sur des ressources comme l’eau,
l’atmosphère et les écosystèmes.
En Espagne, la surface de terrains arrosés en
permanence a augmenté de10,3%, ce qui est le
résultat d’une part du rapport entre la transformation
de zones forestières à végétation naturelle et
aux espaces ouverts en zones agricoles, et d’autre
part de la perte de zones agricoles qui sont transformées
en surfaces artificielles.
L’usage de l’eau a augmenté de façon plus ou
moins exponentielle avec la croissance de la population
et le développement industriel (Vörösmartry
et Sahagian, 2000). En Espagne on prévoit une
augmentation de la population dans les prochaines
décennies qui déterminera une augmentation
de la consommation d’eau.
Concurrence entre surface artificielle, surface
de terres irriguées et zones humides
naturelles
En plus des consommations d’eau des surfaces
de terres irriguées et des surfaces artificielles,
on est en train d’assister à la concurrence entre
différents types d’occupation du sol en rapport
avec l’eau. C’est ainsi qu’on observe divers processus
de substitution de zones d’irrigation par des
zones artificielles. Le processus commence dans
beaucoup de cas par la création, à partir d’un terrain
sec, d’un terrain irrigué qu’on convertit ultérieurement
en zone artificielle. Ce processus s’est
produit en Espagne entre 1987 et l’année 2000
sur un total de 36.000 hectares.
Un autre processus de changement d’occupation
du sol en rapport avec l’eau est la perte des zones
humides naturelles et des lames d’eau à cause de