Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
minées. Paradoxalement, cette situation n’affecte
pas seulement des villes à l’économie moyenne ou
pauvre mais aussi certaines à l’économie pourtant
plus saine.
En l’an 2000, plus de 900 millions d’habitants
des zones urbaines dans les pays aux revenus moyens
ou faibles vivaient dans des banlieues, sans
disposer d’un accès à la distribution d’eau potable
ou bien avec des dotations insuffisantes, ou sans
les garanties nécessaires d’hygiène et de santé,
alors qu’en Espagne la consommation d’eau pour
chaque espagnol s’élève à 178 litres par jour.
Il semble donc nécessaire de repenser les modèles
de croissance urbaine, leurs nécessités anaboliques
et cataboliques, les sources de captage,
les infrastructures, les systèmes de traitement, les
politiques tarifaires… en définitive les formes de
gouvernement de la gestion urbaine de l’eau. Nous
ne pouvons pas nous affronter aux défis du XXIe
siècle avec des solutions du passé. C’est cette ligne
de réflexion qui orientera le travail au cours de la semaine
thématique “Eau et Ville. Règles des Gouvernements
Locaux pour le Développement Durable”.
CADRE DE RÉFÉRENCE
La Conférence de Rio de 1992 sur le développement
et l’environnement, organisée par les Nations
Unies, est le point d’inflexion qui définit et
établit les principes généraux à caractère universel
de la politique environnementale. Il faut notamment
souligner la valeur de la Déclaration de Rio
de Janeiro sur l’environnement et le développement
(définition du concept de développement
durable) avec 27 principes qui sont, aujourd’hui,
internationalement reconnus et développés dans
des proportions bien diverses par les Etats Nationaux.
Pourtant, dans cette conférence, il n’est pas
fait explicitement référence à l’eau ni à aucune
autre ressource naturelle particulière.
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EAU ET VILLE
Rio a mis en lumière le fait qu’aucun problème
environnemental ne se présente de manière isolée
et, par conséquent, qu’on ne peut pas s’affronter
à le résoudre si l’on ne développe pas des politiques
intégrales destinées à traiter les causes qui
le provoquent et dans le cadre de la perspective
internationale.
C’est le Conseil Européen qui, en 1968, a établi
la Charte de l’Eau en définissant les principes essentiels
de la gestion de la ressource, préambule au
“Plan d’Action sur l’Eau” à Rio de la Plata en 1977.
Il faut souligner l’importance du Sommet
Mondial sur le développement durable de Johannesbourg
en septembre 2002, qui recèle
certains accords spécifiques cités dans le Plan
d’Implémentation, nous nous référons à :
réduire de moitié la part de la population sans
accès à l’eau ni à l’assainissement pour l’année
2015 (points 7.° et 24.°).
développer des stratégies de gestion intégrée
du sol, de l’eau et des ressources vivantes (point 23.°).
développer pour l’année 2005 des plans intégrés
de gestion des ressources hydriques.
renforcer la recherche sur les thèmes de
l’eau (point 27.°).
renforcer la coordination entre les organismes
internationaux qui travaillent sur les thèmes
de l’eau (point 28.°).
Dans la Déclaration Ministérielle de 2003 à
Kyoto, trois principes sont reconnus comme prioritaires
dans l’action sur l’eau : la bonne gouvernance,
la capacité constructive et le financement.
En relation avec la gouvernance, l’information et
la participation des agents sociaux ainsi que la
nécessité de respecter les principes de récupération
des côtes d’un point de vue financier et la
collaboration entre le public et le privé qui permet
de faire face aux nombreux investissements,
sont des questions importantes dans l’optique des
nouveaux défis.