Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
discernement et les augmentations continues des
coûts d’investissement en ressources hydriques.
La plupart des études montrent bien que tous les
secteurs des économies nationales reçoivent des
aides relatives à l’eau, les usagers de l’eau destinée
à l’industrie et à l’agriculture sont bénéficiaires
des plus importantes. La majorité des usagers des
pays développés outre les consommateurs riches
des pays en voie de développement ne paient pas
le prix véritable de l’eau.
L’accès à l’eau potable et à l’assainissement est
un problème complexe. L’eau est un secteur intensif
en capital et d’importants investissements sont
nécessaires pour obtenir et distribuer cette ressource.
Cependant, nombre de personnes considèrent
l’accès à l’eau comme un droit et en tant que tel, il
existe une certaine résistance à payer le prix correspondant
à la valeur totale livrée. L’affaire est d’autant
plus compliquée que l’eau est indispensable à la
santé de l’homme et à la production alimentaire.
L’accès à l’eau devient donc une affaire hautement
politique qui masque la prise de décisions en matière
d’investissements et de contrôle de la ressource.
De plus, nombre des responsabilités de la production
et de l’approvisionnement sont aux mains
d’entités sous-nationales, fait qui ajoute d’autres
risques politiques issus d’horizons de planification
moindres et d’éventuelles différences de points
de vue politique avec les gouvernements nationaux,
entraînant par conséquent, l’intensification
de la politisation de la prise de décisions.
L’aggravation provoquée par ces problèmes politiques
et tarifaires ne favorise pas l’investissement
dans un secteur présentant autant de risques dans
la plupart des pays en voie de développement. De
nombreux pays en voie de développement doivent
améliorer les éléments clé tels que la stabilité macroéconomique,
l’état de droit, la gestion fiscale,
les institutions régulatrices et le fonctionnement
du système judiciaire. Un environnement politique
facilitateur est crucial au financement du secteur.
Actuellement, il existe une grande confusion
dans les marchés financiers, le financement est
donc plus difficile pour un secteur considéré de
haut risque par la majorité en raison des caractéristiques
politiques et socioéconomiques mentionnées
plus haut. Cette situation est aggravée
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ÉCONOMIE ET FINANCES DE L’EAU
par la baisse de l’investissement public et privé
en infrastructures en général et dans le secteur
de l’eau et de l’assainissement en particulier. La
participation du secteur privé aux investissements
hydrauliques est tombée de 5.800 millions de dollars
en moyenne, au cours des cinq dernières années
du XXème siècle à moins de 2.200 millions de
dollars annuels au cours des six premières années
de notre siècle. Toutefois et heureusement, ce bas
niveau de participation comprend plus de projets
qu’auparavant (bien que de moindre envergure) et
une augmentation significative de la participation
des opérateurs locaux. Le nombre de pays à participation
privée dans un secteur aussi complexe a
augmenté de 10 % dans les cinq dernières années
et 16 pays ont présenté une participation privée
pour la première fois depuis le point atteint en
2000. L’Aide Officielle au Développement (AOD)
pour le secteur s’est aussi considérablement accrue
ces dernières années, de même que les donations
multilatérales. Mais à nouveau, la somme
de 4.000 millions de dollars (en 2005) de ces deux
sources reste insuffisante.
La majorité des ressources financières sont
attendues du secteur public, des gouvernements
nationaux et sous-nationaux, bien que les besoins
soient si élevés que les contributions financières,
techniques et de direction du secteur privé
ne peuvent être refusées. Il faut trouver des
moyens d’augmenter la disponibilité de nouvelles
ressources publiques et privées et, en particulier,
d’améliorer celles qui existent déjà. Même si nous
devons admettre que l’investissement privé et les
finances structurées ne sont actuellement (temporairement)
plus à la mode, cela ne signifie pas
que le secteur puisse se permettre d’ignorer ses
éventuelles contributions, notamment quand elles
sont considérées dans le contexte plus large des
contributions techniques et de gestion.
Il est important de tenir compte de :
a) Le potentiel pour augmenter la disponibilité
des services d’assainissement de l’eau par
l’amélioration de l’efficacité économique (tarifs,
tarifs relatifs, gouvernance du secteur, etc.)
et l’efficacité des actifs existants (efficacité opérationnelle,
réduction des déchets, gestion, etc.)
pour utiliser les ressources financières existantes