Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
où sont fréquentes les pluies torrentielles à haut
pouvoir érosif et à haut risque d’inondations. La
question, par conséquent, est de savoir comment
concevoir la localisation et la gestion des forêts
sur le territoire afin d’optimiser ses effets positifs
sur le bilan hydrique régional. La gestion de la
couverture forestière permet de comptabiliser les
multiples objectifs de préservation, de distribution
et de régulation des ressources hydriques. Il faut
impulser une gestion forestière adaptée aux conditions
méditerranéennes et axée sur la régulation
hydrologique. Depuis plus d’un siècle, le boisement
a été un instrument central de la protection et
de la régulation des bassins hydrographiques. Les
projets de restauration forestière doivent assumer
la fonction protectrice des sols, l’amélioration de
la biodiversité et de la productivité des zones boisées,
ainsi que l’optimisation des ressources hydriques.
Les techniques de restauration forestière
doivent s’employer à surmonter le stress hydrique
des plantes introduites et à limiter le ruissellement
lorsque se produisent des pluies torrentielles. Au
cours des dernières années on a développé avec
force la technologie de restauration forestière dans
des bois menacés par la désertification, grâce à
une grande diversification des espèces et des techniques
qui ont optimisé l’usage efficient de l’eau
et amélioré de manière significative les résultats
ayant trait à la survie et à la croissance des plants.
Il existe des technologies molles, à l’efficacité
démontrée, qui permettent d’optimiser l’usage
de l’eau, en particulier dans les régions arides.
Le cycle hydrologique a de multiples fonctions
bio-géo-chimiques nécessaires au fonctionnement
de la biosphère, en plus de l’évapotranspiration.
On ne peut pas manipuler le cycle hydrologique
sans affecter ses fonctions bio-sphériques.
L’aménagement du territoire doit prendre en considération
la gestion de l’eau dans ses trois principales
destinations : la transpiration des plantes de
la végétation naturelle, les flux hydriques qui parviennent
à la mer en fertilisant la productivité des
écosystèmes côtiers et la consommation humaine,
irrigation incluse. Evidemment, cet aménagement
des ressources hydriques doit être compatible avec
d’autres objectifs et limitations dont il faut tenir
compte dans la planification territoriale. Dans la
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EAU ET TERRE
même mesure, les diverses politiques sectorielles
qui affectent les changements dans l’usage des
sols et les couvertures doivent prendre en considération
les répercussions hydrologiques et les intégrer
comme critère de planification. Malgré leur
part d’incertitude, la prévision de scénarios est un
outil très utile pour la planification des usages du
territoire, dans un contexte de gestion préventive
de la ressource hydrique. La prise de décisions
dans la planification du territoire peut être évaluée
à partir de l’établissement de scénarios futurs,
documentés à l’aide de modèles prédictifs,
physiques, écologiques et sociaux, qui permettent
d’assumer les risques et d’évaluer les alternatives
futures qui impliquent des répercussions hydrologiques.
La planification à l’échelle régionale, bassin
hydrographique ou région urbaine, permet de
confronter les intérêts et les risques locaux aux
principes et aux risques globaux d’intérêt général.
Les modèles de prise de décision multi-agent
combinés aux modèles hydrologiques fournissent
une méthodologie qui permet d’inclure les multiples
acteurs humains dans les changements d’un
bassin hydrographique.
La mise en oeuvre de programmes de gestion
intégrée des ressources hydriques avec des garanties
de succès requiert l’articulation administrative
nécessaire pour obtenir une légitimation sociopolitique
et la construction de pactes qui impliquent
les secteurs publics, privés et les organisations de
la société civile.
Mots clés: planification rurale, boisement, désertification,
paysage, usages de la terre, brouillard,
eau souterraine, gestion intégrée des bassins.
1. INTRODUCTION
L’eau est le principal facteur limitatif
global de la photosynthèse des plantes
terrestres, et par conséquent des
forêts et des cultures.