Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
améliorations obtenues grâce aux marchés de l’eau,
car ils sont considérés comme un bon instrument
d’allocation et d’usage de l’eau. Les réformes entreprises
en matière d’eau sont orientées vers la
redéfinition du droit d’eau visant à le détacher de
la propriété de la terre et de le traiter comme un
actif qui peut être décomposé apportant ainsi une
plus grande souplesse aux transactions.
La Californie est un exposant clair de modèle de
gestion de la demande à l’aide de l’encouragement
des marchés et de la réutilisation des ressources
existantes, c’est l’option préférée face aux politiques
traditionnelles d’augmentation de l’offre. Le
contexte institutionnel et la définition des droits
de propriété en Californie ont permis le développement
des marchés de l’eau comme un instrument
viable pour affronter les sécheresses subies dans les
décennies 80 et 90 dans cet état. Les problèmes de
défaut de souplesse dans la réponse et l’existence
d’importants facteurs externes environnementaux
et sociaux supportés durant les premières années
d’expérience de la mise en marche de marchés
volontaires, basés essentiellement sur la cession
de l’eau des usages agraires aux usages urbains,
ont mis en évidence le besoin de développer des
marchés dépendant d’une gestion centralisée qui
adhère clairement aux Concepts de gestion intégrée.
Ainsi, les Banques de l’Eau de Secours firent
leur apparition pour affronter la sécheresse
supportée dans la décennie 90. Le défaut de prévision
et les inflexibilités du modèle ont conduit
les autorités à miser sur les banques de l’eau développées
à partir d’un système d’options d’achat
afin d’affronter de futurs épisodes de pénurie.
L’expérience du Chili est très illustrative pour
analyser le comportement des marchés dans des
contextes économiques caractérisés par la faible
intervention et par l’inexistence d’institutions
contrôlant la gestion de l’eau au niveau du bassin.
Le bilan final de l’expérience chilienne a des défenseurs
et des détracteurs. En tous les cas, le système
a bénéficié à certains secteurs de l’économie
comme celui de l’hydroélectricité tout en permettant
la modernisation de nombreuses zones
d’irrigation mais il a impliqué une dégradation
considérable de certains écosystèmes hydriques et
des pertes économiques qui affectent les couches
les plus défavorisées de la société.
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ÉCONOMIE ET FINANCES DE L’EAU
En Israël, les marchés de l’eau sont abordés
comme un instrument d’échange et de coopération
possédant un grand potentiel dans la résolution de
conflits. Dans ce sens, des modèles économiques
ont été développés qui optimisent un modèle de
coopération dans l’usage des eaux du Jourdain et
de l’aquifère de la montagne entre trois pays en
conflits comme Israël, la Jordanie et la Palestine.
L’évaluation économique des échanges est réalisée
à l’aide du prix fantôme, cet indicateur étant celui
de la pénurie de la ressource. Nombreux sont les
académiciens qui maintiennent que cette option
est moins coûteuse et plus intéressante du point
de vue environnemental que le dessalement des
eaux de mer et des aquifères, des options choisies
par les organismes internationaux qui agissent
dans zone de conflit. Dans ce modèle d’échange
coopératif tous les participants y gagnent.
Les marchés basés sur l’échange de permis de
pollution sont également des instruments qui doivent
être pris en considération dans la planification
hydrique afin d’améliorer la qualité des eaux. Les
expériences dans ce cas sont plus rares et se limitent
à des bassins pilote tels que Tar- Pamlico ou
Lake Dillon aux États-Unis ou Murray Darling en
Australie. Les succès atteints dans l’amélioration
de la qualité des eaux soulignent l’importance du
rôle que ces instruments devront jouer à l’avenir.
Pour leur développement, il doit exister un cadre
adapté qui requiert une expérience préalable dans
les marchés de l’eau. L’expérience dans la gestion
quantitative de l’eau au moyen des marchés doit
servir de base au développement de mécanismes
de transaction de la qualité des eaux bien qu’une
connaissance approfondie du processus de pollution
du bassin ainsi qu’un suivi soient impératifs,
car le fonctionnement des marchés n’est pas le
même quand il s’agit de pollution d’origine localisée
ou de pollution de type diffus, auquel cas, la
gestion en est plus complexe. En tous les cas, il est
nécessaire d’établir un équivalent environnemental
entre les polluants échangés difficile à quantifier.
Les expériences analysées sur les cessions
d’eau ont démontré que l’efficacité de ces échanges
est influencée explicitement par les différents
éléments d’incertitude. L’adaptation des marchés