Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
de boissons et minières) pour se consacrer au développement
de la communauté et lui offrir une
réponse responsable de leur consommation d’une
grand part de cette ressource. Ce type d’implication
de la communauté pourrait prendre la forme
d’accès à ses systèmes d’approvisionnement en
eau ou de transfert des connaissances, par exemple.
Certains grands consommateurs d’eau, tels
que Antofagasta Minerals au Chili, sont même
devenus propriétaires de l’entreprise de service
public d’eau, par conséquent, ils satisfont leurs
propres besoins et ceux de la communauté. Au
début de l’année 2008, Pepsi annonça une collaboration
avec l’Institut de la Terre et H 2 O Afrique
afin d’améliorer l’accès à l’eau, à l’assainissement
ainsi que l’irrigation au Brésil, en Chine, en Inde
et en Afrique, avec un don de 8 millions de dollars
en plus de l’expérience en gestion. Mi 2007, les
Nations Unies ont lancé le Mandat de l’Eau du
CEO (dans le contexte du Pacte Mondial), qui vise
à contacter de grandes entreprises pour améliorer
et approfondir leur implication dans la gestion
responsable des ressources en eau. En mars 2008,
21 entreprises ont adhéré à cet appel à l’action
et aux principes stratégiques (Nestlé, Coca-Cola,
Diageo, Unilever et Dow Chemical, entre autres).
Structuration financière des projets
Compte tenu des grandes variations dans
les caractéristiques des projets de services
d’approvisionnement en eau, du risque politique
et social relativement élevé implicite et de la rareté
des fonds, il faudra explorer toutes les sources de
financement disponibles. La disponibilité de ces
sources pour un investissement donné est fonction
de la modalité choisie pour la fourniture des services,
des conditions économiques, sociales et politiques
dominantes dans le pays, de la gouvernance
du secteur et de la disponibilité des instruments
pour réduire le risque omniprésent. Nous pouvons
tirer des leçons de l’échec de nombreux projets
dans un passé récent qui n’ont pas su incorporer
les conditions prédominantes et l’environnement
du secteur dans la conception du projet.
En fonction des modalités de la fourniture du
service, les différentes parties impliquées affronteront
divers risques et pourront bénéficier de ré-
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ÉCONOMIE ET FINANCES DE L’EAU
compenses et obtenir de même, différents instruments
d’incitation, ce qui affectera l’efficacité de
la fourniture du service et l’accès aux ressources
financières. Ces modalités peuvent se matérialiser
sous différentes formes allant de la fourniture par
une agence gouvernementale, d’une entreprise
de service public de l’état à des coopératives de
clients et à divers accords du secteur privé avec
différentes autorités. A l’aide des incitations et des
réglementations appropriées, ce large éventail de
responsabilités peut être employé pour tirer partie
du meilleur des deux mondes, c’est-à-dire, ce que
doit offrir le secteur public et le secteur privé dans
les conditions actuelles.
Les conditions locales sont cruciales pour
déterminer le mode de structuration et de financement
des investissements. Cependant, certaines
faiblesses peuvent être contrecarrées grâce
à l’application d’instruments de réduction de
risques. Comme nombre des conditions locales
affectant les projets hydrologiques des pays en
voie de développement sont fragiles, la réponse
la plus tentatrice est d’adopter des solutions relevant
strictement du secteur public. Cependant,
cette démarche peut faire perdre d’importantes
possibilités d’attirer d’autres fonds et, en tous les
cas, elle peut aussi échouer, car en dernier recours,
la fourniture des services d’approvisionnement en
eau dépend de l’espace fiscal du gouvernement.
Il existe certaines modalités qui opèrent malgré
quelques conditions locales fragiles avec ou
sans instruments de réduction. Si, par exemple,
la direction compétente trouve que le cadre légal
est fragile, les modalités adéquates sont celles qui
n’exigent pas d’avoir recours à ce cadre (comme
les entreprises de service public totalement publiques,
les coopératives et l’externalisation des
services). Si, outre le cadre légal fragile, le risque
politique est élevé, l’externalisation est impossible,
mais si nous trouvons un instrument de réduction
tel que le prépaiement des services fournis,
l’externalisation peut alors être viable. Si l’espace
fiscal est fragile, les seules modalités viables sont
celles qui reposent sur le secteur privé et ne requièrent
pas de paiements gouvernementaux,
mais si outre l’espace fiscale fragile, le cadre légal
est aussi fragile, ces modalités cessent d’être viables.
Il est inutile alors d’insister sur une conces