Semaines Thématiques - Ayuntamiento de Zaragoza

DOCUMENT FINAL DES SEMAINES THÉMATIQUES DE LA TRIBUNE DE L’EAU D’EXPO ZARAGOZA 2008
de l’écosystème forestier, constituent les conditions
préalables fondamentales à toute action orientée
vers l’augmentation de la production d’eau.
La Figure 6 montre les principales alternatives
pour augmenter la capture et/ou la conservation
de l’eau dans les forêts ou dans d’autres écosystèmes
naturels. L’augmentation des entrées d’eau
peut être favorisée dans des zones de brouillards
fréquents qui augmentent la surface foliaire (LAI).
Cela est possible dans des zones en friche par
le biais du boisement. Dans certaines situations
mésométéorologiques spécifiques, où la circulation
locale est importante, la vapeur d’eau produite
par la transpiration peut catalyser la formation
de nuages et, éventuellement, de précipitations,
et par conséquent la forêt ferait augmenter localement
les pluies. Comme les forêts sont des
grandes consommatrices d’eau, la réduction de la
couverture forestière augmenterait le flux de ruissellement
et/ou la recharge de l’aquifère. Pourtant,
cette possibilité doit être pondérée face aux risques
associés à la perte de couverture forestière,
c’est à dire les inondations et l’érosion du sol.
LA FORÊT ATTIRE-T-ELLE
LA PLUIE ?
8. L’INTERACTION ENTRE LES USAGES
DU SOL ET LE CLIMAT. DEUX EXEMPLES
PARADIGMATIQUES :
LE BASSIN AMAZONIEN
ET LE BASSIN MÉDITERRANÉEN
La diminution de la couverture végétale
en régime de haute recirculation
globale de l’eau engendre une diminution
de l’évapotranspiration qui
peut causer une diminution des pluies.
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Région amazonienne
EAU ET TERRE
Le bassin amazonien est une méga-région
d’environ 7 millions de km 2 , couverte en grande
partie par une forêt pluvieuse tropicale dense et
traversée par des milliers de ruisseaux et de rivières
qui constituent en longueur le plus grand bassin
hydrographique du monde, qui déverse dans
l’Océan Atlantique 210.000 m 3 s -1 ou 2,9 mm jour
-1 , qui représentent 18 % de toute l’eau douce
du globe (Marengo, 2006). L’évapotranspiration
moyenne dans le bassin amazonien est de l’ordre
de 3,5 -4,0 mm jour -1 , alors que les précipitations
journalières varient entre 5,5 et 7,9 mm jour -1 . Les
précipitations moyennes annuelles sont d’environ
2300 mm, mais diverses sous-régions à l’intérieur
du bassin présentent des précipitations annuelles
nettement inférieures, comme c’est le cas dans
l’ouest, le nord-ouest et l’extrême nord (Marengo,
2006). La région amazonienne est située sur
le tropique, où les échanges d’énergie entre la
surface de la terre et l’atmosphère sont très intenses.
Etant donné son extension territoriale et
ses caractéristiques physiques, la région est une
immense source d’évapotranspiration qui affecte
énormément les régimes de pluie régionaux et extra-régionaux.
Par conséquent, les changements
dans les écosystèmes amazoniens peuvent avoir
un impact profond sur la circulation atmosphérique,
sur le transport d’humidité et donc sur le cycle
hydrologique, non seulement en Amérique du
Sud mais aussi dans les autres régions du monde
(Almeida et al., 2007).
La forêt amazonienne est un mélange
d’eau et de forêt qui, par son extension,
joue un rôle crucial dans la
régulation du cycle hydrique régional
et de toute l’Amérique du Sud.
La pluie dans la région amazonienne est engendrée
en partie par l’évapotranspiration locale
de ses écosystèmes, ce qui représente entre 55-
60% des précipitations et un recyclage annuel
évapotranspiration-précipitations de la même eau